Le talk politique de RadioM est rentré en transe devant l’actualité affligeante de la semaine qui augure d’une capitulation en rase campagne face au 5e mandat.
Fallait-il parler autant du papier de Mouloud Hamrouche, publié dans El Watan la semaine dernière ? Le café presse politique a décidé que oui, car la sortie du Premier ministre réformateur de 1989-1991, a déclenché un torrent de commentaires politiques les jours suivants. Ligne de fracture immédiate de part et d’autre de la présentatrice Daikha Dridi.
A sa droite d’excellents exégètes (Said Djaafer, Abed Charef et Hassan Ouali) du texte et de la démarche, de l’autre, des frustrés (Ihsane El kadi et Abdelkrim Zeghileche) par l’absence de toute référence à la conjoncture immédiate de l’Algérie dans le texte jugé « anachronique » de Mouloud Hamrouche. De là à ce que la comparaison avec le schisme du MTLD du printemps 1954 – entre activistes et centralistes- déboule dans le débat, il ne manquait plus grand-chose. Faut-il aller à une confrontation citoyenne avec le régime qui se refuse à toute ouverture, ou faut-il continuer à faire de la pédagogie historisante sur le risque létal de l’inversion du processus de construction de l’Etat algérien en processus de démantèlement ?
Fallait-il tenter d’assurer une couverture des obsèques à Oran de l’épouse du général Toufik que l’ancien patron du DRS a voulu privées et confidentielles ? La réponse aussi dans le CPP. Reste la question de savoir que font les Algériens pendant ce temps. Sont-ils en colère, plus qu’avant ? Cela va-t-il déboucher sur une irruption dans la rue ? Faute de sondage d’opinion sur l’humeur des Algériens, le CPP a plutôt bifurqué vers la question non posée : une irruption de colère dans la rue est-elle souhaitable pour débloquer la situation ? Et là, retour du schisme activistes – centralistes. Le CPP c’est par ici en audio (SoundCloud) et en vidéo (Youtube).