L’histoire de l’aviation civile algérienne est marquée par un nombre restreint d’accidents mais il reste que les pertes humaines, du moins pour la dernière décade, sont des plus importantes. Du crash de Tamanrasset en 2003 à l’accident de Piacenza, au sud de Milan en Italie en 2006, la compagnie nationale Air Algérie aura enregistré 104 morts.
Mars 2003. Le Boeing 737-200 d’Air Algérie devait relier Tamanrasset à Alger, via Ghardaia, a explosé au moment du décollage lorsqu’un de ses deux réacteurs eut pris feu. Le rapport de la commission nationale d’enquête a indiqué que l’avion avait, au départ d’Alger, fait l’objet d’une opération d’entretien en ligne pour le traitement d’une anomalie technique mineure. Environ cinq secondes après la rotation de l’avion, au moment de la demande de rentrée des trains d’atterrissage, un bruit sec et sourd est enregistré. L’avion subit une altération de cap à gauche suivie d’une correction de trajectoire. En quelques secondes,l’avion, trains sortis, heurte le sol du côté droit. Un violent incendie se déclare immédiatement. L’avion glisse en perdant divers éléments, heurte et défonce la clôture de l’aérodrome puis franchit une route avant de s’immobiliser en feu. L’avion a été détruit par le choc et l’incendie.
En aout 2006, un avion cargo de type Lockheed Hercule L-382, exploité par la compagnie aérienne nationale Air Algérie, s’est écrasé, au sud de Milan en Italie, faisant trois morts (équipage). L’appareil, un quadrimoteur qui effectuait le vol AH 2208 entre Alger et Frankfurt (Allemagne), avait décollé vers 18h15, heure locale, d’Algérie et devait se poser vers 21h30 en Allemagne, lorsque, aux alentours de 20h10, l’équipage de l’appareil a contacté la tour de contrôle de Milan (Italie) pour annoncer qu’il perdait de la puissance sur un moteur et qu’il était obligé d’effectuer un atterrissage d’urgence, dans une zone peu habitée.