Yazid Benmouhoub a annoncé l’entrée prochaine en bourse d’entreprises comme la compagnie d’assurances CAAR et Cosider-Carrières. Pour lui, 2 ans pour la concrétisation de ce projet, annoncé en 2014, « est un délai normal ».
S’exprimant aujourd’hui sur les ondes de Radio M, la web radio de Maghreb Emergent, le Directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, a souhaité voir au moins une entreprise par trimestre entrer en bourse. Un tel rythme contribuerait, selon lui, à donner un nouveau souffle au marché boursier en Algérie caractérisé par une stagnation chronique.
Pour Yazid Benmouhoub, l’arrivée de nouveaux acteurs sur la place boursière ne manquera pas de redynamiser les entreprises en leur donnant la possibilité de diversifier les sources de financement de leurs activités et de réelles perspectives de redéploiement à travers la mise en chantier de nouveaux projets.
Le DG de la Bourse d’Alger a rappelé que la dernière opération en date du genre a été l’entrée en bourse de Biopharm achevée en avril dernier et à travers laquelle cette entreprise s’était fixé pour objectif de lever 6 milliards de dinars. 85 % de ce montant, a-t-il indiqué, ont été souscrits par des particuliers alors que les 15 % restants l’ont été par des institutions publiques, notamment des banques comme la BEA et la CNEP et des compagnies d’assurances.
A la question de savoir s’il n’y avait pas d’appréhensions quant à l’objectif visé par l’introduction en bourse de la cimenterie de Ain El Kébira, à savoir la levée de pas moins de 19 milliards de dinars pour augmenter son capital à hauteur de 35% M. Benmouhoub s’est déclaré «optimiste ».
Pour rappel, pour le cas de Biopharm, il a fallu appeler à la rescousse des institutions publiques pour réunir un montant trois fois moindre (6 milliards de dinars).
L’opération d’introduction en bourse de la cimenterie d’Aïn El Kebira a débuté aujourd’hui 15 mai, au terme de plusieurs road-show et se poursuivra jusqu’au 15 juin. Elle devrait permettre des souscriptions à hauteur de 60% par des institutions et 40% par des particuliers, a expliqué Yazid Benmouhoub, précisant que le souscripteur doit acheter au minimum 5 actions (soit un montant de 8000 dinars).
Selon lui, l’opération devrait être un succès car il s’agit d’une entreprise ayant des « perspectives prometteuses » surtout avec l’augmentation de ses capacités de production qui seront pratiquement triplées en passant de 1 million de tonnes/an à environ 3 millions de tonnes.
Le DG de la Bourse d’Alger a signalé par la même occasion l’entrée prochaine en bourse d’entreprises comme la compagnie d’assurances CAAR et Cosider-Carrières, affirmant que deux ans pour la concrétisation de ce projet, annoncé en 2014, et portant sur 8 entreprises, « est un délai normal » : « Même si le processus paraît de prime abord long, l’objectif est de le mener d’une manière sûre. »
Pour écouter l’entretien :