Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) a rendu public un document dans lequel il dresse un constat sans complaisance du climat des affaires en Algérie.
Il énumère, néanmoins de nombreuses recommandations afin d’attirer l’investissement, notamment les investissements directs étrangers IDE.
Le FCE estime que l’échec chronique de l’Algérie dans le domaine de l’investissement est principalement imputable à l’absence d’une vision stratégique et d’une politique avisée devant l’appuyer.
« Les échecs sont imputables principalement au fait que les dispositifs ne sont pas accompagnés d’une politique de promotion de l’investissement tirée d’une vision économique, encore absente. Ensuite, parce que le cadre juridique n’a jamais été et ne sera jamais, le déterminant premier de l’investissement », indique le document.
Pour l’organisation patronale le cadre juridique « est, certes, nécessaire, mais il ne peut produire d’effets s’il n’est pas accompagné d’un climat des affaires favorable». Et le FCE de recommander : « Il est, également, absolument vital, d’engager, d’ores et déjà, le programme d’actions pour l’investissement destiné au traitement des éléments constitutifs du climat des affaires par une révision profonde de la gouvernance des administrations économiques et de ses rapports avec l’entreprise avec, pour objectif un changement du droit administratif pour le faire passer d’un droit de la puissance publique à un droit des relations de l’administration avec ses usagers».
Selon le FCE, bien que l’investissement étranger impulse l’investissement local, la dynamique des investisseurs locaux est tout aussi déterminante pour attirer les IDE. Le document énumère enfin une série de recommandations afin de sortir de l’ornière et de corriger les erreurs du passé en matière d’IDE et de climat des affaires.
Il appelle, par exemple, à mettre fin à la distinction entre investisseurs locaux et investisseurs étrangers. Il invite à l’émergence de nouveaux instruments de promotion relatifs aux partenariats industriels (investissements verticaux, ou de réexportation). Dans cette liste de recommandations est cité le marché du travail et particulièrement la qualité de la ressource humaine (particulièrement lorsqu’il s’agit de la nouvelle économie et dont la marché local n’a pas beaucoup d’importance) et enfin la stabilité macroéconomique, institutionnelle et juridique et la qualité de l’administration, lesquelles reviennent au-devant des préoccupations.