Le rapport du FMI sur les prévisions économiques mondiales met en relief le peu d’impact de la hausse modeste du prix du pétrole sur la croissance des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du nord qui font face à des conditions difficiles. Le prix du baril qui a augmenté par rapport à janvier 2016 ne devrait pas dépasser les 51 dollars en 2017.
Les prix du pétrole ont connu une remontée modeste qui ne devrait pas avoir un impact significatif sur la croissance des pays exportateurs de la région du Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), estime le Fonds Monétaire International (FMI) dans son rapport sur les prévisions économiques mondiales, rendu public le 4 octobre 2016.
Les projections de croissance faites en avril par l’institution financière pour l’Algérie, l’Arabie Saoudite et les pétromonarchies restent pratiquement sans changement ou changent très marginalement. Pour l’Algérie la projection de 3,4% en avril est légèrement révisée à 3,6%. Pour l’Arabie saoudite, le rapport évoque une croissance de 1,2% cette année et de 2% en 2017.
Les projections ont été revues plus significativement à la hausse pour l’Iran qui devrait exporter davantage après la levée des sanctions occidentales et pour l’Irak. Pour le FMI, les pays de la région MENA » restent confrontés à des conditions difficiles en raison des prix modérés du pétrole, ainsi que des conflits civils et du terrorisme.
« Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, les pays de cette région ont subi plus de conflits que ceux de toute autre région du monde » indique le rapport en relevant que les » coûts économiques des conflits sont énormes pour certains pays ».
Stagnation persistante
Les cours du pétrole qui ont atteint leur plus bas niveau en 10 ans en janvier dernier sont remontés de 40% pour s’établir à 45 dollars en raison d’arrêts involontaires de la production. Les évolutions resteront modestes sur le marché pétrolier. Le FMI prévoit une augmentation graduelle du prix du baril qui évoluera de 43 dollars en 2016 à 51 dollars en 2017.
Sur un plan global, les perspectives restent mitigées. « La croissance est trop faible depuis trop longtemps, et dans de nombreux pays, ses bénéfices touchent trop peu de monde » a indiqué le le chef économiste de l’institution, Maurice Obstfeld.
Le PIB mondial devrait croitre de 3,1 % en 2016 et 3,4 % en 2017. Le FMI évoque une stagnation persistante dans les pays avancés pourrait encore alimenter l’hostilité à l’égard du commerce, ce qui freinerait la croissance »
«Dans l’ensemble, l’économie mondiale stagne », a déclaré l’économiste principal et conseiller économique du FMI, Maurice Obstfeld. « Nous avons révisé légèrement à la baisse nos prévisions de croissance pour les pays avancés en 2016, tout en révisant à la hausse les prévisions pour le reste du monde », a-t-il noté.