Selon M. Meddahi, « le FNI devrait financer ses investissements en vendant certains de ses actifs comme sa participation dans le groupe Djezzy ».
Nour Meddahi, qui a été l’un des rares experts à défendre le recours à la planche à billet persiste à croire que cette option, à condition qu’elle soit adossée à des réformes structurelles profondes, tient la route. Toutefois, sur la question du financement conventionnel en direction du FNI, M. Meddahi trouve que l’idée n’est pas pertinente et considère « le FNI devrait être exclu de cette opération et devrait financer ses investissements en vendant certains de ses actifs ».
« Dans le texte de loi sur le crédit et la monnaie, il est fait mention de financement non conventionnel en direction du FNI. Etant donné les montants en jeu, et comme l’objectif principal du financement non conventionnel est de soutenir la croissance, nous pensons que le FNI devrait être exclu du financement non conventionnel et devrait vendre certains de ses actifs pour dégager des liquidités pour financer ses nouvelles opérations. Nous ne connaissons pas la composition du portefeuille du FNI mais clairement il n’y aucune raison à ce que le FNI garde sa participation dans le groupe Djezzy. Il devrait vendre ses actions à travers la Bourse », écrit-il dans une longue contribution publiée par Maghreb-Emergent.
Mais, sur ce sujet, nombre d’experts ont exprimé des réserves quant à l’engagement du Gouvernement à allouer une partie du financement monétaire au FNI. Selon eux, « le FNI n’a été évoqué par le Gouvernement Ouyahia et ses soutiens que pour justifier le recours à la planche à billets et pour faire croire qu’une partie de la monnaie qui sera créée sera destiné à l’investissement ». Cette vision laisse penser que « la dotation du FNI » ne représente pas un enjeu pertinent pour le Gouvernement. Mai il reste que, officiellement, loi du sur la monnaie et le crédit vise à financer le déficit budgétaire de l’Etat et la dette publique d’une part, et les projets du Fonds National d’Investissement (FNI), d’autre part.