Pour Mohamed Baïri, vice-président du FCE, le rôle de l’organisation patronale dirigée par Ali Haddad est en train de jouer son rôle de partenaire du gouvernement pour le règlement des préoccupations du monde l’entreprise. » Notre rôle c’est de dire la vérité (…) et comment on va faire avancer l’entreprise « .
La dynamique du Forum des chefs d’entreprises (FCE) sous l’ère Haddad est-elle en train de s’essouffler? « Pas du tout », répond Mohamed Baïri, vice-président du FCE invité ce mardi du Direct de Radio M, la webradio de Maghreb Emergent. Nombre d’observateurs s’attendaient à ce que qu’il y ait beaucoup d’investissements privés surtout après l’appel du président du FCE, à peine élu, pour l’ouverture de tous les secteurs au privé. Beaucoup en doute désormais. Qu’en est-il? « C’est vite aller en besogne en disant que la dynamique insufflée par M. Ali Haddad est en train de s’essouffler », juge Mohamed Baïri qui estime que les « changements » escomptés ne peuvent pas se faire en un laps de temps court. « Il ne faut pas s’attendre à des miracles en deux à trois mois. Il y a tout un travail qui a été fait, et le programme que Ali Haddad avait présenté en tant que candidat (à la présidence du FCE, Ndlr), il l’a mis en œuvre et, figurez-vous, que cela a pris moins de temps que ce qui a été prévu », a déclaré M. Baïri.
Une ouverture au sein du FCE sous Haddad
Selon lui, il y a actuellement sous l’ère Haddad une ouverture au sein du FCE. Il s’explique : »Nous étions à 240 membres avant l’élection de M. Haddad. Sur ces 240 membres, il n’y a pas eu de démission mais non paiement (gel) des cotisations de la part de 120 membres. Depuis l’annonce de l’élection de Ali Haddad, les 120 membres qui étaient en stand-by ont fini par payer leurs cotisations. Et en quatre mois (depuis l’élection de Haddad en novembre dernier, Ndlr) nous en sommes entre 530 et 537 adhérents représentant près de 1000 entreprises ». Et voulant répondre à une certaine classe politique, en l’occurrence la patronne du Parti des travailleurs (PT) Louisa Hanoune, qui ne manque pas à chaque sortie médiatique de fustiger le FCE et son président, Mohamed Baïri souligne que l’organisation patronale « ne dicte aucune politique à personne » en l’occurrence au gouvernement Sellal. « Nous remontons l’information sur la problématique de l’entreprise. Notre rôle c’est de dire la vérité, voilà ce qui va et ce qui ne va pas dans l’entreprise et comment on va la faire avancer. Il faut juste laisser travailler le privé qui, à son tour, fait travailler beaucoup de monde ».
L’ouverture du ciel est une revendication « légitime »
Interrogé sur l’une des priorités que s’est fixée le président du FCE, à savoir l’ouverture de tous les secteurs au privé, ciblant plus particulièrement l’ouverture du ciel algérien, Mohamed Baïri estime que ce sont des revendications « légitimes ». « Il y a un travail qui a déjà été entamé, des discussions nous ont réunis avec les différents ministères. Nous préparons « une plaidoirie » que nous allons adresser au Premier ministre où il y aura toute la synthèse de nos suggestions et tout est chiffré », a indiqué Baïri. Il se dit « confiant » et croit quant au fait que le gouvernement se montrera attentif aux revendications du FCE. « Je crois que nous savons très bien que ce sont des revendications légitimes qui ont déjà été réalisées dans le monde, c’est dire que nous n’inventions rien. Il faut juste ne pas avoir peur de la concurrence et accepter l’ouverture ».
Extraits vidéo : http://bit.ly/1GXlFxG
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