Les tentatives des ministres des Finances et banquiers centraux des vingt économies les plus importantes de la planète de rassurer sur l’impact de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), se sont avérées insuffisantes pour dissiper les inquiétudes nées de cette décision des Britanniques.
Les grands argentiers du G20 ont, en effet, reconnu dimanche que le Brexit rendait incertaines les perspectives de l’économie mondiale, tout en affirmant qu’ils étaient prêts à entreprendre toutes les actions permettant de faire face aux menaces que fait peser le divorce programmé entre le Royaume-Uni et l’UE sur une économie mondiale traversant une mauvaise passe.
Le FMI a abaissé ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 et 2017
Réunis ce week-end à Chengdu, dans le centre de la Chine, pour discuter des conséquences du vote des Britanniques en faveur du Brexit lors du référendum du 23 juin derniers, et répondre aux inquiétudes dont a fait part dernièrement le Fonds monétaire international (FMI) qui a abaissé ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 et 2017, à 3,1% et 3,4% respectivement, ils ont indiqué dans le communiqué final de leur rencontre, que la décision britannique «renforce les incertitudes» pour l’économie mondiale.
Tout en avertissant que le Brexit constituait une autre menace qui vient s’ajouter à celles qui pèsent sur l’économie mondiale, les membres du G20 ont voulu toutefois se montrer rassurants en affirmant, notamment, qu’ils étaient «bien placés pour traiter de manière proactive les conséquences économiques et financières potentielles» du Brexit.
Les membres du G20 s’engagent à soutenir la croissance mondiale
Ils ont réaffirmé leur engagement à soutenir la croissance mondiale et mieux coordonner leur action face à l’incertitude créée par cette décision qui a amené le FMI à abaisser mardi ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 et 2017, tout en avertissant que des incertitudes prolongées sur le Brexit pourraient entraîner un ralentissement plus drastique encore.
« L’essentiel du Brexit reste à se dérouler, et des répercussions encore plus négatives sont une claire possibilité », a souligné cette institution de Bretton Woods.
Outre le Brexit, «de forts risques persistent (…) la volatilité financière demeure élevée, et les conflits géopolitiques, le terrorisme, les flux de migrants continuent de compliquer l’environnement économique» relèvent les membres du G20 qui s’attendent à une reprise «plus faible qu’espéré».
Insistant sur le fait que les politiques monétaires déjà ultra-accommodantes des grandes banques centrales n’étaient pas suffisantes, plusieurs pays ou organisations, comme le FMI, avaient appelé les Etats disposant de moyens, à accroître leurs dépenses publiques pour relancer une croissance planétaire essoufflée.
«Nous prenons des mesures pour stimuler la confiance et soutenir la croissance», ont, pour leur part, assuré les responsables du G20 dans leur communiqué.
«Au vu des récents développements, nous réitérons notre détermination à utiliser tous les leviers de politique — monétaire, budgétaire et structurelle — individuellement et collectivement pour parvenir à notre objectif d’une croissance forte, durable et équilibrée », ont-ils ajouté.