Après avoir connu une flambée inédite, le gouvernement réagit à la hausse vertigineuse qui touche les prix du café sur le marché national. Il a pris hier, lors d’une réunion interministérielle, quelques mesures visant à stabiliser les prix.
Ces mesures concernent l’accompagnement fiscal des opérateurs économiques en activité dans ce secteur, le plafonnement des marges bénéficiaires à l’importation et à la distribution en gros et au détail et l’affectation d’un circuit vert aux importateurs par les services des Douanes pour faciliter les procédures d’importation de ce produit, précise le communiqué.
Ont pris part à cette réunion, le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA) et nombre d’opérateurs économiques du secteur concerné.
La démarche du gouvernement intervient tardivement. Les prix du café ont atteint 1600 Da le Kg, un record jamais atteint dans l’histoire de l’Algérie indépendante.
Les raisons d’une flambée des prix
Le plafonnement des marges sera une tâche difficile à faire sur le terrain. La raison ? La majorité, pour ne pas dire la quasi-totalité des intervenants dans ce secteur, sont dans l’économie informelle. Le suivi et le contrôle des circuits de distribution du café ne peut se faire sans facturation et sans déclaration réelle des revenus.
Imposer à tous les intervenants de déclarer leurs chiffres d’affaires réelles va accentuer la crise et provoquera de nouvelles flambées des prix du café.
La régulation du marché du café et d’autres produits ne peut donner de résultats positifs dans une économie par le secteur informel. L’idéal est de commencer par l’intégration du secteur informel dans l’économie réelle et de diminuer la pression fiscale sur l’activité économique. Une telle démarche pourrait motiver les opérateurs à intégrer le circuit économique formel.