Le gouvernement veut sauver Air Algérie de la faillite en payant ses dettes - Maghreb Emergent

Le gouvernement veut sauver Air Algérie de la faillite en payant ses dettes

Air Algérie
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Dans l’avant-projet de loi de finances 2020, le gouvernement projette d’apurer le crédit bancaire d’Air Algérie pour lui éviter la faillite.

En effet, l’avant-projet de loi de finances 2020 permet théoriquement au Trésor public de débourser 3,8 milliards de dinars pour payer les dettes de la compagnie publique et lui éviter d’avoir de graves soucis de financement. Ces dettes concernent le payement de l’achat de trois Boeing, cinq Airbus et six ATR, acquis par la compagnie nationale auprès des deux constructeurs aéronautiques, Boeing et Airbus.

Cette décision, comme expliquée dans l’avant-projet de loi, intervient sur la base du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) du 14 novembre 2017 sur la situation financière d’Air Algérie. Le rapport  fait état de graves difficultés financières auxquelles est confrontée la compagnie et qui pourraient mener Air Algérie à une faillite en 2021. 

« Faire payer les intérêts du crédit à Air Algérie la conduira à la faillite en 2021 », lit-on sur le rapport de l’IGF, selon des sources médiatiques. Ce rapport, établi en 2017 et qui avait été présenté au gouvernement de l’époque, recommandait l’intégration d’un article à la loi de finances 2020 qui permettrait d’exonérer la compagnie nationale du paiement des intérêts d’un crédit bancaire.

Rappelons qu’à la sortie du rapport du l’IGF, le P-DG d’Air Algérie avait adressé une lettre interne aux employés de la compagnie, dans laquelle, il a évoqué une « situation des plus délicates » et  « de lourds endettement ».

« Notre compagnie est aujourd’hui confrontée à une situation des plus délicates, marquée par des résultats opérationnels négatifs, eux-mêmes, générés par des coûts en constante augmentation et un lourd endettement (…). Ce qui a pour conséquence directe une sérieuse dégradation de la trésorerie et de notre capacité à investir », avait écrit le PDG d’Air Algérie.

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