De 2003 à 2018, la dette contractée pour la modernisation des hôtels du groupe HTT(Hôtellerie, Tourisme et thermalisme) est passé de 70 milliards à 100milliards de DA. Une dette creusée par « les travauxde rénovation de 50% des hôtel relevant du groupe (43 unités en travaux), mais aussi par la mauvaise gestion qui continue à sévir dans plusieurs hôtels et leur incapacité à attirer la clientèle, annonce mardi à Alger lors d’une rencontre bilan des différentes structures du Groupe »
Selon le directeur général du Groupe HTT, Lazhar Bounafaa, les travaux de rénovation des hôtels du groupe public ont concerné 50% des hôtels (43 unités en travaux). Cette situation a vu le chiffre d’affaires du groupe reculer de 8% durant les 3 dernières années, dont, 10 unités sont en situation déficitaire, affirme le DG du groupe HTT.
Malgré ces résultats, le responsable a félicité 3 filiales du groupe qui ont affiché une hausse de leurs chiffres d’affaires de 63%. Il s’agit de l’UGH El Aurassi, l’UGH El Djazair et l’Hôtel Mercure relevant de l’UGT du Centre ». Réaliser des objectifs positifs n’est pas encore la priorités des hôtels touristiques publics, à l’exception des hôtels d’affaires dans la capitale.
Une situation expliquée par l’expert en tourisme Saadi Nacer-Eddine, qui a présenté une communication sur « le contrat de performance outil de pilotage stratégique », en relevant les différentes lacunes dont souffre le secteur public du tourisme. « Certaines pratiques de gestion de ces filiales sont obsolètes ce qui a conduit au recul du secteur public du tourisme. Ces établissements souffrent aussi d’une gestion bureaucratique fondée sur un formalisme excessif et non pas sur l’efficacité opérationnelle, sur le conformisme et non sur la réactivité ».
Rappelant que le groupe HTT a fait signer en 2017 un contrat de performance à tous les directeurs des hôtels pour les inciter à réaliser des résultats positifs, mais aussi pour les responsabiliser sur la gestion de leurs établissements. Cela en prenant en compte les aspects de la formation, de l’information et de la sensibilisation des cadres du secteur sur les apports et les retombées du contrat de performance.
Selon Lazhar Bounafaa, il faut « faire de la réalisation comme objectif principal pour 2019, mais aussi réduire les coûts de gestion et bien gérer le cashflow pour une meilleure performance économique, ainsi que faire fédérer tout le personnel dans la performance des hôtels ».