Le tribunal de la wilaya de Djelfa a condamné, dimanche, le journaliste et fondateur du site d’information « Djelfa Tribune », Badreddine Guermat, à un an de prison ferme, assorti d’une amende de 100 000 dinars, pour délit « d’outrage à un corps constitué et atteinte à la réputation de ses membres ».
En effet, le journaliste algérien Badreddine Guermat a été placé en détention préventive pour des accusations d’« atteinte aux corps constitués », suite à ses critiques à l’encontre du wali de Djelfa sur la page Facebook Djelfa Tribune alors qu’l avait salué les efforts gouvernementaux pour investir dans sa région.
Dans son dernier post, le journaliste dénonçait la mauvaise gestion des fonds alloués à la wilaya, mettant en lumière l’incompétence de l’équipe exécutive en place, pointant du doigt le wali en place et l’accusant d’être une relique de l’ère Bouteflika.
Pour les défenseurs des droits humains en Algérie, cette condamnation soulève des questions fondamentales sur la liberté d’expression dans un contexte où la critique des institutions reste risquée pour les journalistes.
Depuis l’arrestation du journaliste, plusieurs voix s’élèvent pour demander sa libération immédiate. C’est le cas de l’ONG, Reporters sans frontières. « Il faut le libérer immédiatement », a écrit RSF sur son compte X.