Selon le président du Comité Maghrébin de l’Electricité (COMELEC) et président de la Société Tunisienne de l’Electricité et du gaz (STEG), Moncef Harabi, « le marché maghrébin intégré d’échange d’électricité entrera en fonction à l’horizon 2025 ».
Intervenant en marge de la réunion annuelle du COMELEC tenue, mardi 18 février à Tunis, en présence des directeurs généraux des sociétés d’électricité en Tunisie, en Algérie, en Libye, en Mauritanie et au Maroc, Moncef Harabi a indiqué que ce marché « de 100 millions d’habitants et une capacité de production d’électricité d’environ 45 mille mégawatts, permettra de fixer un tarif du transport de l’électricité d’un pays à l’autre ».
Il a souligné que le comité « est actuellement en train d’étudier la possibilité de créer des centrales électriques communes à l’instar d’une centrale électrique en Tunisie financée par l’Algérie ou vice versa et des stations de stockage d’électricité dans l’un des pays maghrébins ».
Harabi a évoqué ensuite deux formules d’échanges d’électricité. « L’échange d’une énergie contre une autre gratuitement ou la vente et l’achat de l’électricité. La Tunisie exporte vers la Libye avec une contrepartie et importe de l’Algérie également avec une contrepartie ».
Le renouvelable comme seconde plan intégré
Moncef Harabi a indiqué, lors de la rencontre, que les pays maghrébins dispoaisent chacun d’un plan solaire de production de l’électricité à partir des énergies renouvelables, notamment la Tunisie, l’Algérie et le Maroc, ajoutant que la Mauritanie vient de mettre en place un plan pour produire de l’électricité à partir de l’énergie éolienne (capacité de production de 100 mégawatts).
De son côté, le secrétaire général du COMELEC, Lakdher Chouraib (Algérie), a estimé que ce marché maghrébin pourrait voir le jour avant 2025, vu l’infrastructure développée dans la région.
Le COMELEC (Comité Maghrébin de l’Electricité) est un organe créé en juin 1974 et comprend les sociétés maghrébines de l’électricité. Il vise à développer les activités dans le domaine de l’électricité au Maghreb et à assurer l’échange régulier de données.