La décision du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales de geler, jusqu’à nouvel ordre, la délivrance des cartes grises pour les voitures d’occasion importées, a fait plonger le marché noir des devises dans l’incertitude.
Annoncée mercredi, la décision a semé durant la journée du jeudi la panique dans ce marché. Les cambistes ne savent plus quel taux de change appliquer. Par mesure de précaution, la plupart de ces derniers ont préféré ne pas acheter de la devise en attendant de voir plus clair.
La vente et l’achat des devises, notamment l’euro, a connu un ralentissement, voire un blocage sur l’ensemble du territoire national. Les gens préfèrent attendre les explications du ministère avant de se lancer dans les opérations d’importations de voitures d’occasion.
Un ralentissement qui s’est répercuté, immédiatement, sur le taux de change. En effet, l’euro a connu une légère baisse par rapport à la cotation de la veille. Une baisse qui pourrait se poursuivre au cours des prochains jours.
Les importateurs de voitures d’occasion de moins de trois ans sont les principaux clients du marché noir des devises. Le retrait de ces derniers aura des répercussions sur la demande pour l’euro, donc sur le taux de change.
Pour rappel, mercredi après-midi, l’euro avait atteint un nouveau seuil historique face au dinar sur le marché noir. Il s’échangeait contre 260 DA. Jeudi au début de la soirée, le taux de change ne dépasse pas les 254 DA pour 1 euro.