Le Maroc entend tirer profit de l’ensemble des opportunités qu’offre la crise pour devenir le hub automobile le plus compétitif au monde, a affirmé le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy.
Mettant l’accent sur l’impératif de tirer profit de la crise mondiale, le ministre a indiqué, dans un entretien publié vendredi dans les colonnes de “Finances News Hebdo”, que le Maroc est en mesure de devenir le hub automobile le plus compétitif au monde.
La nécessité de compter davantage sur soi est également un enseignement de cette crise, a-t-il dit, précisant qu’en “faisant confiance à nos forces vives, notre pays était en mesure de monter en compétence, en production et en agilité en un temps record, malgré les contraintes sanitaires”.
“Si nous réalisons des respirateurs, des lits de réanimation, des kits de test et de prélèvement en quelques semaines, imaginez ce que nous pourrions faire sur la durée”, a fait observer le ministre, poursuivant que le capital marocain doit profiter de cette confiance retrouvée et investir davantage le champ de l’automobile.
Le ministre a, à ce propos, noté que le contexte international est porteur d’opportunités réelles pour le secteur. La mobilité de masse est moins plébiscitée depuis la crise, le véhicule personnel retrouve un regain d’intérêt pour les ménages, y compris dans les grandes villes, a-t-il soulevé.
Il a, en outre, souligné que deux actions sont priorisées pour l’automobile, à savoir l’amélioration de la compétitivité par l’intégration locale profonde, et la décarbonation de l’écosystème pour qu’il soit performant sur le volet énergétique et parvienne à maintenir nos parts de marché à l’export.
“Dans cet objectif, nous allons continuer à améliorer l’intégration profonde de nos écosystèmes et à poursuivre le développement des activités de Rang 1 et 2”, a-t-il dit, relevant que cette intégration profonde se traduira par davantage de valeur ajoutée et une chaîne de production plus dense, et donc plus compétitive.
Quant à la décarbonation, a-t-il noté, elle représente un levier de compétitivité. “Elle est inévitable si nous souhaitons maintenir nos parts de marché. Sinon, les taxes carbones aux frontières risquent de neutraliser nos exportations vers l’Europe”, a ajouté le ministre.
Par ailleurs, M. Elalamy a mis l’accent sur les énergies renouvelables, les plus compétitives au monde, dont dispose le Royaume. “En les orientant vers l’industrie, nous pouvons intégrer des métiers plus énergivores et réduire la facture énergétique des opérateurs déjà installés”, a expliqué le ministre.