Le Maroc et l’Egypte deviennent les pays les plus attractifs pour les investissements directs étrangers (IDE) en Afrique du Nord, à la faveur de leur position stratégique et leur main-d’œuvre qualifiée.
Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le Maroc a attiré en 2014 plus de 3,6 milliards de dollars des IDE, en hausse de 9%. Sachant que les flux sur la région n’ont cessé de baisser depuis 2012, le Maroc se distingue en tant que pôle services sur la région. Un positionnement en or, puisque le secteur capte plus de 60% du stock des IDE, depuis 2000, dédié à la zone Afrique du Nord.
Selon l’Office des changes du Maroc, les flux des IDE ont atteint 16 milliards de dirhams (1 dollar vaut 9,5 dirhmas) à fin juillet 2015, contre 13,9 milliards de dirhams durant la même période un an auparavant, soit une progression de 14,7 %. Cette évolution est imputable à la hausse des recettes de 18,2 % (20,7 milliards de dirhams à fin juillet 2015, contre 17,5 milliards de dirhams à fin juillet 2014) et des dépenses de 32 % (4,7 milliards de dirhams contre 3,6 milliards de dirhams), précise l’Office qui vient de publier les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs de juillet 2015.
Au Maroc, les IDE services pèsent plus de 61% du stick des investissements étrangers (45 milliards de dollars). Ainsi, les recettes des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont affiché une progression de 5,5 %, atteignant 35,2 milliards de dirhams à fin juillet 2015, contre 33,4 Milliards de DH durant la même période de 2014. De son côté, la balance voyages dégage un excédent de 23,5 milliards de dirhams contre 24,7 milliards de dirhams à fin juillet 2014, en retrait de 4,9%, ajoute la même source.
L’attractivité de l’économie marocaine s’est vue renforcée par la mise en place de plate-formes industrielles intégrées de nouvelle génération, la modernisation des infrastructures, l’amélioration du climat des affaires, la protection des droits des investisseurs et la simplification des formalités de création d’entreprise.
« Plan Emergence »
Le « Plan Emegence », stratégie qui capitalise sur les acquis accomplis dans les secteurs de l’automobile, l’aéronautique, et l’offshoring a contribué pour beaucoup à l’attraction des grands industriels internationaux. Il s’agit d’une stratégie 2014-2020, qui va créer 500.000 emplois dans l’industrie, sur des besoins globaux estimés à 1,3 million.
La moitié de ces emplois seront créés par des IDE, en direction desquels une stratégie innovante va être adoptée. Ainsi, la contribution de l’industrie au PIB passera de 14 % actuellement à 23 % en 2020.
Aujourd’hui, le Maroc se positionne comme une référence régionale dans le domaine de l’industrie aéronautique, come en témoigne notamment l’implantation de la multinationale de renommée internationale Bombardier qui y vient d’investir 200 millions de dollars, pour soutenir l’essor du secteur de l’aéronautique africain.
Cette réalité a été consacrée avec finalisation dernièrement à Bourget, en France, de l’accord d’implantation au Maroc du nouveau major de l’aéronautique, Figeac Aéro, géant équipementier spécialisé dans l’industrie des pièces de structures alliages légers et métaux durs, de pièces de moteurs, de trains d’atterrissage ainsi que de sous-ensemble. L’accord en question porte sur l’implantation d’une unité industrielle à Casablanca avec un coût de 25 millions d’euros.