Le Maroc avait déjà conclu au début des années 2000, trois importants accords de libre échange avec l’UE, les Etats-Unis et des pays arabes.
Le Maroc veut se placer dorénavant sur le marché sud-américain des biens et services. Pour cela, il est actuellement en discussions avec les pays membres du marché commun du sud (Mercosur- Brésil, Paraguay, Uruguay, Argentine et Venezuela) pour un accord de libre échange (ALE).
Les discussions ont été entamées la semaine dernière à Brasilia, au siège du ministère brésilien des Relations Extérieures. Ces discussions ont porté, du côté marocain, sur la stratégie d’ouverture économique du Maroc, notamment en matière d’accords de libre échange (ALE) et d’accords commerciaux préférentiels, ainsi que la politique industrielle et le climat des affaires au Maroc.
La délégation marocaine, composée de représentants du ministère de l’Industrie et du Commerce, et de l’Économie numérique, a également mis en exergue les progrès réalisés en matière de facilitation des échanges commerciaux.
Quant à la délégation du Mercosur, elle a présenté le processus d’intégration au sein du bloc économique sud-américain, ainsi que les régimes spéciaux qui réglementent l’accès au marché comme le Tarif externe commun (TEC), les admissions temporaires, ainsi que la politique commerciale et industrielle de chaque pays membre.
Les représentants du Mercosur ont abordé également l’état d’avancement des négociations commerciales extrarégionales engagées avec l’Union Européenne (UE), le Canada, la Corée du Sud, le Japon et, au niveau des pays arabes, avec l’Égypte, la Tunisie et le Liban.
Le Mercosur, pour étoffer les ALE
« La signature d’un accord de libre-échange entre le Maroc et le Mercosur permettra au secteur exportateur national de renforcer son positionnement au sein d’un bloc économique en forte expansion, notamment dans les activités agro-industrielles, les filières oléicoles et les produits de la mer », souligne l’ambassadeur du Maroc au Brésil, M. Nabil Adghoghi.
La signature d’un ALE avec le Mercosur « permettra à notre pays de renforcer son attractivité en tant que hub logistique, commercial et industriel vers l’Afrique, la Méditerranée et le Moyen Orient », a-t-il ajouté.
Le Maroc a conclu au début des années 2000, trois importants accords de libre échange. D’abord un accord d’association en 1996 et entré en vigueur en 2000 avec l’Union européenne. Ensuite un ALE avec les Etats-Unis en 2004, entrée en vigueur en 2006, et enfin un troisième ALE, dit »accord d’Agadir » avec la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie, signé en 2004 et entré en vigueur en 2007.
Mais, selon des économistes marocains, ces ALE n’ont pas eu l’effet escompté. Aujourd’hui, le pays importe plus et exporte moins, avec un déficit commercial toujours en hausse.