Le Maroc rejette la cession des activités du français Veolia à Rabat-Salé - Maghreb Emergent

Le Maroc rejette la cession des activités du français Veolia à Rabat-Salé

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Les élus de Rabat ont rejeté un accord de cession des activités du géant français Veolia, leader mondial du traitement de l’eau et des déchets, dans la capitale marocaine au fonds d’investissement Actis.

 

Cet accord, signé en 2013 entre Veolia et Acis, devait rapporter au groupe français environ 370 millions d’euros, dans le cadre de sa stratégie de désendettement entamée depuis 2001. Veolia entendait céder ses concessions d’eau et d’électricité au Maroc à ce fonds d’investissement international, mais les élus de la capitale marocaine Rabat-Salé ont refusé cet accord, a annoncé mercredi l’agence MAP. La transaction devait recevoir l’aval des autorités de tutelle marocaines, à travers le Conseil communal de Rabat.

Les élus veulent racheter la concession

L’agence marocaine de presse rapporte que les élus du Conseil se sont prononcés pour un rachat des actions de Veolia. Cette option “est la plus utile pour l’autorité déléguante, dans la mesure où les ressources financières dégagées par ce service pourraient être utilisées comme des investissements supplémentaires”, ajoute la MAP, citant un document du Conseil communal de Rabat.

Contactée par l’AFP, Veolia n’a pas souhaité réagir à cette décision de la ville de Rabat.

Avec 1,5 million d’habitants, Rabat-Salé constitue la deuxième agglomération du Maroc, derrière Casablanca (cinq millions). Les activités de distribution d’eau, d’assainissement et d’électricité de Veolia dans le royaume sont déléguées aux sociétés Redal, pour l’agglomération de Rabat-Salé, et Amendis pour les villes de Tanger et Tétouan.

Fin mai, le conseil municipal de Tanger avait également décidé de s’opposer à la cession d’Amendis, en charge des services d’eau, d’électricité et d’assainissement dans la ville, à Actis.

Un vaste plan de désendettement
Le géant français Veolia est engagé depuis 2011 dans un vaste plan de désendettement, complété l’an passé par la mise en place d’une nouvelle organisation par zones géographiques et non plus par activités, avec l’objectif de réduire ses coûts de 400 millions d’euros en 2014 et 750 millions en 2015. Il a dans le même temps recentré ses activités sur 40 pays.

La cession de ses activités eau et électricité au Maroc devait permettre de participer au désendettement à hauteur de 88 millions d’euros en 2013, avait à l’époque indiqué Veolia Environnement.

 

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