Le P-DG de l’entreprise aérienne française Aigle Azur, placée en redressement judiciaire lundi, a annoncé sa démission ce mercredi.
« A un moment, on ne peut pas se battre contre tout le monde », a déclaré Frantz Yvelin, sur le plateau de BFM Business, se disant « fatigué » après avoir « traversé une zone de fortes turbulences depuis le début du mois d’août ».
L’entreprise, qui compte 1 150 employés, dont 350 en Algérie, s’est déclarée en cessation de paiement ce lundi, 2 septembre, et a été placée en redressement judiciaire le même jour.
« La compagnie Aigle Azur a été placée ce jour en redressement judiciaire par le tribunal de commerce d’Evry », indique un communiqué de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) tout en soulignant « les difficultés de trésorerie rencontrées par la compagnie depuis plusieurs mois ».
Les membres du comité d’entreprise réunis au siège, près de l’aéroport d’Orly, avaient indiqué qu’Aigle Azur était « en cessation de paiement suite à plusieurs années d’errance liées à de nombreuses décisions stratégiques inadaptées », selon le journal français Le Monde.
Le mardi, 3 septembre, la compagnie aérienne a publié un communiqué afin de rassurer sa clientèle sur l’activité de ses vols.
« Pendant cette période, la compagnie est placée sous la responsabilité d’un administrateur désigné et les autorisations d’exploitations de vols sont dûment maintenues », a indiqué le communiqué.
Aigle Azur a précise qu’en cette période de forte affluence, « la compagnie maintient intégralement son programme de vols comme prévu ». « Certains vols sont retardés, mais l’ensemble des clients sera bien acheminé comme convenu », ajoute le même communiqué.
Rappelons que les liaisons avec l’Algérie représentent 50% à 60% de l’activité d’Aigle Azur, fondée en 1946. La compagnie qui a transporté 1,88 million de passagers en 2018, a réalisé un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros en 2018 mais « perd de l’argent depuis 2012 », selon Frantz Yvelin.