La propagation inquiétante du variant du Covid-19, Omicron, n’influence pas vraiment la demande sur l’or noir, comme l’avaient prévu les pays de l’OPEC+, lors de la dernière réunion tenue à la fin du mois de décembre dernier.
En effet, ce vendredi 14 janvier, Les cours du pétrole ont pris une tendance haussière pour atteindre leur plus haut niveau depuis deux mois, alors que la production des pays de l’Opep+ risque de peiner à répondre à une remontée de la demande.
A l’ouverture de marchés ce matin, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars prenait 1,11% et atteint les 85,58 dollars, un plus haut niveau depuis fin octobre. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour une livraison en février gagnait 1,21% et a atteint 83,11 dollars, un plus haut depuis mi-novembre.
De sont coté, le Saharian Blend algérien continue à gagner des points et enregistre sa meilleure cotation depuis deux mois pour atteindre les 86,23 dollars le baril.
« Les prix de l’or noir sont bien partis pour une quatrième semaine consécutive de hausse, car les marchés tablent sur un effet Omicron moins marqué que prévu sur la demande », explique à l’AFP Han Tan, analyste chez Exinity.
Alors qu’il y a encore un mois, les investisseurs craignaient que le nouveau variant du Covid-19 ne relance une longue période de restrictions sanitaires, ce qui aurait pesé sur les déplacements mondiaux et donc sur la demande de pétrole, Omicron semble pour l’instant avoir eu un effet limité sur l’économie mondiale, expliquent les analystes.
Et alors que l’appétit des consommateurs pour le carburant augmente, les producteurs peinent à répondre à cette demande. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires (OPEP+) annoncent mois après mois des augmentations marginales de leurs objectifs d’extractions, mais peinent à les atteindre.
Outre de fortes perturbations au Kazakhstan et en Libye en raison de crises géopolitiques, « nous remarquons que d’autres producteurs comme la Russie, l’Angola, le Nigeria et l’Equateur n’arrivent pas à atteindre leur objectif », s’inquiètent les analystes de ABN Amro.