Les prix du pétrole ont fini lundi à leur plus haut depuis octobre 2018, soutenus par la demande et l’élection du conservateur Ebrahim Raïssi en Iran, susceptible de compliquer les négociations sur le nucléaire iranien et de retarder le retour de millions de barils sur le marché.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 74,90 dollars à Londres, en hausse de 0,57% par rapport à la clôture de vendredi.
A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet a gagné 0,60%, à 73,66 dollars.
« Le scénario haussier est toujours intact grâce à une demande mondiale qui se redresse », explique Bjarne Schieldrop, analyste de Seb.
« L’élection d’Ebrahim Raïssi comme nouveau président iranien est susceptible de retarder le retour de son pétrole » sur le marché, a continué M. Schieldrop, mais pas de le faire « dérailler ».
Le candidat ultra-conservateur, proclamé vainqueur samedi de l’élection présidentielle iranienne, doit succéder au modéré Hassan Rohani en août.
Bien qu’issu d’un courant politique se caractérisant par l’antiaméricanisme et le rejet de l’Occident, M. Raïssi a néanmoins rappelé pendant la campagne que la priorité était d’obtenir la levée des sanctions pour sortir le pays de l’ornière.
Au lendemain de son élection, plusieurs diplomates qui tentent de ressusciter l’accord sur le nucléaire iranien à Vienne, en Autriche, ont déclaré « se rapprocher » d’un accord mais des points d’achoppement demeurent.
« Si les prix se maintiennent jusqu’au début du mois prochain, cela ne fera qu’augmenter la probabilité que l’Opep+ ouvre davantage les vannes », ont par ailleurs averti Warren Patterson et Wenyu Yao, d’ING.
Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés se retrouvent le 1er juillet par visioconférence pour statuer sur leurs quotas de production à compter du mois d’août.