Les prix du pétrole grimpaient vendredi, après la publication la veille d’une inflation américaine en léger repli, qui soutient les attentes de baisse des taux américains, et donc d’affaiblissement du dollar.
Le prix du baril de Brent pour livraison en mai, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, se relevait de 1,44% à 83,11 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas pour livraison en avril, prenait 1,47% à 79,41 dollars. Aux États-Unis, « le processus de désinflation suit son cours de manière rassurante et les paris se portent actuellement sur une baisse de taux en juin », susceptible d’affaiblir le dollar, signale Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
Jeudi, l’inflation PCE, indice scruté par la Réserve fédérale (Fed), est apparue en léger repli à 2,4% sur un an en janvier, contre 2,6% en décembre, conforme aux attentes du marché. Sur un mois, la hausse des prix s’accélère cependant, à 0,3% contre 0,1%.
Ce chiffre reste proche de celui visé par l’institution monétaire, qui souhaite ramener l’inflation à 2%.
« D’autres encouragements sont venus de ce côté-ci de l’Atlantique, sous la forme d’un relâchement de la pression sur les prix à la consommation en Allemagne, en Espagne et en France », ajoute Tamas Varga, présageant de baisses de taux d’autres instituts d’émission, comme la Banque centrale européenne (BCE).
Par ailleurs, « les prix du pétrole sont soutenus par les tensions géopolitiques et la réduction de l’offre de l’OPEP+ » (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés), note Carsten Fritsch, de Commerzbank.
Les investisseurs patientaient avant de savoir si les restrictions volontaires de certains pays de l’alliance, en vigueur au premier trimestre 2024, vont être prolongées.
AFP