Plusieurs députés ont estimé, mardi lors de la présentation par le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, du Projet de Loi de Finances 2021 devant les membres de la chambre basse du parlement. que le texte n’accorde pas d’importance au secteur de l’agriculture, pourtant vital au maintien de l’équilibre du budget en ces temps de disette.
Le député RND Messaoud Bouderadji ( RND) a estimé que le PLF 2021 n’a pas « accordé assez d’importance à l’agriculture bien qu’il est le seul secteur qui a montré son utilité durant la pandémie du coronavirus ».
« Comment peut-on compter sur le secteur de l’agriculture comme alternative aux hydrocarbures, alors qu’il souffre de plusieurs problèmes et que la majorité des agriculteurs rencontrent beaucoup d’obstacles qui entravent les objectifs souhaités », s’est interrogée, de son côté, Saliha Mekhref, député du même parti.
De son côté, le député Mohamed Azaiez du MPA a insisté sur l’importance d’alléger les charges fiscales au profit des agriculteurs, notamment dans les filières stratégiques, d’accroitre les terres irrigués, d’inciter les agriculteurs à recourir aux méthodes modernes et de faciliter le lancement de projets dans les industries manufacturières.
Par ailleurs, la député Ratiba Ayad (RND), a estimé que « le secteur agricole a mis le pays à l’abri d’une crise économique et alimentaire (durant l’année en cours), d’où l’impératif de prêter une attention particulière à ce secteur à travers « la résolution du problème du foncier agricole de manière définitive et l’orientation vers les industries alimentaires ».
Enfin, le député indépendant Dakmous Dakmoussi a mis l’accent sur l’impérative prise de mesures incitatives des industries manufacturières au profit du producteur agricole à même de permettre à ce secteur d’absorber l’excédent de production et de couvrir les besoins nationaux au long de l’année, en sus de résoudre, d’urgence, le problème de pénurie du fourrage auquel fait face les éleveurs actuellement.
Lors du débat autour du projet de loi de finances pour l’exercice 2021, les députés ont salué la clôture par le gouvernement de 38 comptes d’affectation spéciale, appelant par la même à « clôturer les comptes restants et à ne laisser que ceux indispensables pour peu qu’ils soient soumis au contrôle parlementaire ».
Avec APS