Le pouvoir opte pour l’escalade dans la provocation - Maghreb Emergent

Le pouvoir opte pour l’escalade dans la provocation

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Dès le matin du19e vendredi de la révolution du sourire, un dispositif sécuritaire impressionnant a été mis en place sur les principaux boulevards et rues d’Alger-centre. Une présence des forces de l’ordre « provocatrice » et inhabituelle avec pour seul but la chasse aux drapeaux autres que l’emblème national. Malgré l’interdiction arbitraire de brandir le drapeau identitaire amazigh, les manifestants ont défié les autorités et l’ont porté tout au long de la marche.

La rue Didouche Mourad, la rue Hassiba Ben Bouali, le boulevard Colonel Amirouche et la grande poste ont été complétement occupés par les camions de la police. Ces énormes véhicules bleus étaient renforcés par des cordons et barrages de policiers, chose qui n’a pas laissé beaucoup d’espace aux manifestants qui se sont sentis provoqués dès les premiers instants de la marche.  

Malgré la chaleur intense, les marcheurs ont réussi à garder leur sang-froid.  Préserver l’aspect pacifique de la manifestation était leur seul souci. D’ailleurs, un groupe de participants à la marche a formé un bouclier entre les manifestants et les policiers à Place Audin.  Sauf que les policiers au niveau de cette Place sont intervenus au milieu de la foule pour arracher les emblèmes amazighs des mains des manifestantes et des manifestants.

Les policiers n’ont pas pu confisquer les drapeaux en raison de l’intervention d’autres manifestants. La police a ensuite procédé à des interpellations. Plusieurs personnes ont été embarquées dont un jeune homme portant un grand drapeau de palestinien.  

Plus loin à la Grande poste, les forces de l’ordre ont opté pour le passage en force: utilisation de gaz lacrymogène, bousculades et interpellations musclées.  Des femmes âgées et des enfants ont subi des malaises respiratoires ou ont été bousculé par la foule. Les policiers sont intervenus pour arracher un drapeau amazigh accroché en haut d’un poteau d’éclairage public.

Les slogans répétés par les manifestants, durant cette journée, étaient hostiles au chef de l’Etat-major de l’armée, tout en appelant à l’union du peuple algérien et à l’instauration d’un Etat géré par un gouvernement civile.

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