Le président Abdelaziz Bouteflika a accordé une interview au groupe britannique Oxford Business Group (OBG) publiée dans son dernier rapport sur l’Algérie.
Pour sa première interview depuis son AVC, en avril 2013, le président algérien, qui n’a abordé aucune question politique, a opté pour un organisme étranger spécialisé dans le conseil commercial, Oxford Business Group (OBG).
Dans cette interview, le président Bouteflika a affirmé que les mesures économiques prises par l’Algérie l’ont placée dans une « position sûre » malgré la baisse des prix du baril. Il en veut pour preuves le nombre d’investissements enregistrés ces trois dernières années, qui représente 70% des investissements recensés depuis 2002 et les 24.386 projets lancés entre 2013 et 2016.
Le président Bouteflika a ensuite fait savoir que les hydrocarbures « ne pouvaient plus être la base du développement social ni les besoins économiques de l’Algérie, soulignant la nécessité de « réagir pour un avenir meilleur ». Il a expliqué que le pays a adopté à cette effet des stratégies budgétaires afin de « développer une économie de marché émergente (…) qui continuera à offrir un soutien social aux personnes défavorisées ».
Dans cet entretien, Abdelaziz Bouteflika a annoncé que de nouvelles mesures seront prises pour « accélérer la diversification de l’économie » en recourant à l’industrie, l’agriculture, l’énergie et la pétrochimie et le tourisme, qui peuvent être les moteurs de la croissance.
Il a ensuite affirmé que « les réformes fiscales et budgétaires favoriseront la croissance et le développement humain durable », que les autorités entendent garantir grâce à « la confiance et le soutien des citoyens, conscients des défis actuels et favorables à une approche unie des dépenses responsables ».
A une question sur l’approche de l’Algérie en matière de coopération internationale et de promotion du commerce, il a insisté sur l’amélioration du climat des affaires pour encourager l’investissement. Il a cité les mesures de simplification de la législation, notamment celle relative à l’investissement, au foncier et à l’assouplissement des procédures.
M. Bouteflika a ensuite jugé « important » de « corriger » l’image de l’Algérie, notamment « la manière avec laquelle le pays est perçu par les entreprises internationales et les investisseurs ».
« Démontrer les succès passés est la meilleure façon de souligner notre potentiel. Si nous visons à diversifier notre économie, il est logique d’élargir également notre gamme de partenaires. L’Algérie est un pays ouvert à tous, et nous comptons sur le sens des affaires des entrepreneurs économiques du monde entier pour saisir les nombreuses opportunités que nous offrons », a-t-il affirmé.
Il a conclu que l’Algérie « représente une nation de stabilité et de sécurité et peut servir de plaque tournante du commerce en Méditerranée, en Afrique et au Moyen-Orient ».