Le président de la commission des finances et du budget, le député FLN, Mahdjoub Beda est revenu sur certaines dispositions controversées de la loi de finances 2017 adoptée mardi dernier à l’Assemblée populaire nationale (APN).
Un plein de 2000 dinars de carburant ne sera augmenté que de 210 dinars à partir du premier janvier 2017 et la facture de l’électricité n’augmentera que de 60 dinars par mois (180DA le semestre). C’est en ces termes que le président de la commission des finances et du budget de l’APN, Mahdjoub Beda, a tenté de rassurer sur les nouvelles augmentations attendues dès janvier 2017, à l’occasion d’un débat organisé ce samedi au forum El Moudjahid. Sollicité pour plus de détails, le conférencier a préféré botter en touche, tout en minimisant la portée de ces augmentations introduites par la loi de finances 2017 notamment la TVA à 19% qui touchera tous les produits. L’Invité du forum du journal El Moudjahid a bien défendu la loi de finance 2017. « La loi est entre vos mains et on peut la décortiquer article par article… elle n’est pas faite pour l’appauvrissement du peuple ! » a-t-il martelé. D’après Beda, 11 milliards de dinars seront versées au Trésor public, grâce à l’augmentation de la taxe sur les tarifs des appels téléphoniques. « Les opérateurs gagnent…où est le retour sur investissement ? », s’interroge-t-il. Cette mesure a été proposée par la commission des finances. Mais elle n’est pas la seule.
Renflouer le Trésor public
La commission a introduit une augmentation de la taxe sur l’importation des pneus à 750 DA pour le poids lourds et 450 DA pour les véhicules de tourisme et une taxe de 60000 DA pour le passeport « express »de 48 pages et celui de 24 pages à 25000 DA. Le président de la commission, a rassuré le citoyen que le passeport ordinaire n’est pas concerné par cette mesure : « Celui qui veut un passeport dans un délai court payera le service ». Pour le tabac brun, la commission de finance a opté pour taxe à 1240 DA/kg, contre 1040 proposé par le PLF, « dans l’intérêt du public ». Pour lui, la commission des finances va renflouer, par ces propositions, le Trésor public de 20 milliards. Quant aux subventions, ils ne seront pas pour tout le monde à l’avenir, a prévenu le conférencier. « Les subvention se limiteront à la classe pauvre », a-t-il déclaré. Ceci passe par la mise en place d’un système d’information performant qui va permettre de cibler les subventions et recenser les riches pour une éventuelle taxe sur la fortune. « Y a pas de recouvrement à 100% d’impôts sans système d’information » conclut-il.