L’arrêt de la chute du prix du pétrole provoquée par la crise ayant frappé de plein fouet le marché de l’or noir est en train de se confirmer. Le prix du baril du Brent se stabilise autour des 27 dollars pour le troisième jour consécutif, et ce après avoir perdu plus de la moitié de sa valeur en quelques jours seulement (59,3 dollars au 20 février dernier), suite à la propagation de la pandémie COVID-19.
Cet état de fait des prix du pétrole ne cesse de chambouler les estimations des institutions officielles internationales, quant à la tendance des prix. Dans un rapport publié mardi dernier, la banque britannique Barclay’s a revu à la baisse ses prévisions pour l’année en cours à environ 31 dollars pour le baril de Brent. Une révision de l’ordre de 12 dollars que la banque attribue à la forte volatilité constatée actuellement sur le marché, ainsi que les perturbations qui frappent la dynamique de l’offre et la demande sur les marchés internationaux.
Tandis que les grandes banques et les institutions internationales accordent leurs violons au niveau de l’évolution des prix en 2020, la banque britannique s’attend à des prix relativement bas, en particulier si la situation de la pandémie venait à perdurer, empêchant ainsi la demande notamment chinoise) de se hisser à son niveau habituel.
Par ailleurs, le rapport estime les capacités de stockage mondiales à environ 1,5 milliard de barils, jumelées à un surplus de production de l’ordre de 5 millions de barils/jour, susceptibles d’augmenter à 10 millions de barils/jour, au deuxième semestre 2020.
D’autres part, les experts britanniques excluent que la hausse actuelle de la demande américaine puisse arranger les affaires des pays producteurs, d’autant plus si le torchon continue de brûler entre les leaders de l’OPEP et OPEP+, concernant la baisse du niveau de production. Conséquence directe de l’échec des négociations entre la Russie et l’Arabie Saoudite, le Royaume a décidé d’augmenter sa cadence et produire environ 12,3 millions de barils/jour, dont 10 millions sont destinés aux exportations.