Le secteur spatial c’est aussi stratégique que le sous-sol pour l’Algérie en termes d’opportunités, a indiqué à Radio M, Abdou Attou fondateur et CEO de la compagnie Wisscom Aerospace basée à Oxford.
Pour le chercheur algérien qui a reçu au début de l’année en cours le Prix de l’innovation stratégique (Strategic Innovation Award) du gouvernement britannique pour son logiciel capable de localiser en temps réel les avions en détresse, Abdou Attou, l’Algérie est capable d’être un acteur majeur dans le domaine spatial aux cotés de la Chine ou de l’Inde.
Selon lui, l’Algérie a les capacités, les compétences, les structures et un programme spatial algérien assez ambitieux pour aller à la phase supérieure qui est l’assemblage des satellites. « On a les capacité de faire du programme spatial algérien un acteur majeur du développement pour l’économie nationale », a-t-il dit. Mais pas que. L’Algérie peut devenir, selon lui, un exportateur de services liés au spatial pour les pays africains qui « ne demandent que des services complets à des coûts intéressants ».
A ce propos, M. Attou souhaite que les pouvoirs publics commencent à « penser sérieusement à ce secteur qui est porteur de prospérité et de création d’emploi ». Selon lui, le secteur spatial ne se résume pas qu’au lancement de satellite, « il y a d’autres solutions flexibles en terme d’utilisation et de coûts ».
D’ailleurs, souligne-t-il, le modèle américain n’a pas survécu aux chamboulements économiques en termes de coûts où désormais des opérateurs privés très actifs dans ce domaine ont dépassé la NASA. Aux USA, ce secteur est devenu une niche de croissance, selon lui. Dans le monde, ce secteur est à un « moment crucial » de redistribution des cartes avec la saturation des canaux terrestres de télécommunication ce qui va permettre à d’autres acteurs d’émerger. « Une opportunité pour l’Algérie », soutient-il.