Total a également racheté l’activité amont d’Engie, une autre société présente en Algérie.
Sonatrach doit saisir l’opportunité du rachat de Maersk oil par Total pour renégocier avec la firme française au mieux des intérêts du pays, d’autant que ces deux compagnies étrangères opèrent déjà en Algérie. C’est en substance ce qu’a déclaré, à Maghreb Emergent, le spécialiste des questions énergétiques, Mourad Preure.
Le rachat de Maersk oil par Total, il y a quelques mois pour un montant de 7,45 milliards de dollars, ne doit surtout pas être perçu comme une menace pour Sonatrach mais plutôt comme une opportunité, nous dit l’économiste. Il rappelle d’ailleurs que le groupe français vient de racheter l’activité amont du groupe gazier français Engie, également présent en Algérie, notamment dans le cadre du projet Touat-gaz, dans le sud du pays. Une transaction d’un montant de 1,49 milliard de dollars.
Pour M. Preure la stratégie de redéploiement engagée par Total afin de s’adapter à la phase de mutation que connaît le marché pétrolier mondial, devrait pousser Sonatrach à se redéployer elle aussi en tirant profit de l’élargissement du champ d’action de son partenaire. Un champ d’action qui englobe désormais aussi le renouvelable.
« Lorsque votre partenaire gagne en envergure vous avez une nouvelle chance pour vous développer. Sonatrach a aujourd’hui l’opportunité de tirer parti de la nouvelle dimension acquise par Total. De nouveaux horizons pourraient s’ouvrir à la compagnie algérienne, notamment sur le plan international », explique l’économiste.
Interrogé sur la possibilité qu’a Sonatrach d’exercer son droit de préemption sur les actifs de Maersk Oil, l’expert dira que cette mesure est tout à fait possible, signalant, cependant, que la vraie priorité n’est pas de savoir qui doit contrôler un gisement pétrolier ou un autre mais plutôt d’avoir une vision d’avenir.