Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), fait un constat critique sur la situation générale dans le pays. Tous les secteurs plongent dans le chaos et la médiocratie, déplore le secrétariat national du RCD qui s’est réuni en session extraordinaire le mardi 6 août 2024 au siège national d’Alger.
Évoquant les élections présidentielles anticipées qui auront lieu le mois prochain, le RCD dénonce la désignation du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales comme du directeur de campagne du président candidat.
‘’Avec la désignation du ministre de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire comme directeur de campagne du chef de l’État pour un second mandat, le discrédit qui frappe cette élection vire à la provocation’’, lit-on dans le communiqué du parti.
Pour le RCD les jeux sont faits d’avance.’’ le chaos qui a caractérisé la conférence de presse de Mohamed Charfi, le président de la commission dite indépendante pour l’organisation des élections, renseigne à la fois que le scénario du 07 septembre est écrit d’avance, mais aussi que le deal est fragile dans le sérail’’, note la formation politique de Atamane Mazouz.
« Ouvrir un débat sans exclusive pour la recherche d’une sortie de crise »
Par ailleurs, le parti estime que le salut est possible à condition que le régime qui ‘’détient toujours la réalité du pouvoir soit contraint par l’isolement interne grandissant, dans lequel il s’est mis lui-même, d’ouvrir un débat sans exclusive pour la recherche d’une sortie de crise par la mise en place d’instruments consensuels qui restituent la confiance des populations et graduellement la souveraineté comme garant de l’unité, de la mobilisation des forces vives du pays et de rempart contre la politique de division et des visées étrangères’’.
‘’Devant le choix de l’option du pire du régime, nous devons continuer à opposer le choix de l’avènement du changement pacifique, transitionnel et graduel dont le pays ne peut faire l’économie pour la paix, la stabilité et le développement’’, souligne-t-il.
Abordant le volet diplomatique, le Parti parle d’isolement du pays. ‘’A l’hostilité des pays du Sahel s’ajoutent aujourd’hui les prémices d’une défaite symbolique sur le dossier du Sahara occidental. C’est pour le moment l’expression la plus parlante de l’apathie d’une politique étrangère passée depuis longtemps au mode réactif, doublée du piège de l’instrumentalisation à des fins internes de la question palestinienne qui pousse le régime à s’aligner sur les factions palestiniennes les plus radicales’’.