« Il y a toutes les raisons d’avoir moins peur aujourd’hui, face à l’épidémie de Coronavirus en Algérie » a déclaré le Professeur Abderrahmane Benbouzid, ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, lors l’émission « Santé Mag » de Canal Algérie.
« Il ne faut pas pour autant baisser la garde face à la menace patente du Covid-19 » a, néanmoins averti Benbouzid alors qu’il était interpellé sur une éventuelle deuxième vague du virus. Benbouzid a alors averti : « Si on ne conserve pas les mesures barrières, les virus nichés peuvent réapparaître à tout moment. Il faut coûte que coûte maintenir les mêmes mesures de protection, à savoir les gestes barrières et surtout le port du masque. » Et de prévenir : « Le reconfinement peut être décidé à tout moment. Cette option demeure certainement d’actualité.»
Rebondissant sur le thème, souvent controversé de l’usage de l’hydroxychloroquine dans le traitement de la maladie, Benbouzid a fait savoir : « L’hydroxychloroquine, donnée en milieu hospitalier et sous contrôle médical, pendant dix jours, a donné d’excellents résultats en Algérie. Le protocole de soin à l’hydroxychloroquine auquel nous avons ajouté les anticoagulants et les corticoïdes, a donné plus de 98% de résultats satisfaisants. Cela nous met à l’aise, nous avons notre propre expérience que nous utilisons pour nos jeunes médecins qui l’utilisent. Nous en tirons une grande fierté. »
Rappelons que la polémique autour de l’usage de la Chloroquine a encore enflé de plus belle, le 29 mai dernier, lorsque trois des auteurs de l étude parue dans la revue médicale The Lancet, qui avait conclu à une augmentation du risque de décès en cas d’utilisation de ce traitement antipaludéen chez des patients atteints par le COVID-19, ont retiré leur signature à cet article en raison de doutes sur les données utilisées. Surgisphère, détenteur de la base de données avait refusé leur demande à l’accès aux données en vue de les réexaminer. Le coordinateur de l’étude, le Docteur Mandeep R. Mehra, a aussitôt demandé à la revue de retirer cet article tout comme ses deux autres collaborateurs. « C’est un exemple choquant de mauvaise conduite scientifique au milieu d’une urgence sanitaire mondiale » a reconnu pour sa part le rédacteur en chef de The Lancet, Richard Horton, auprès du tabloïd anglais Guardian.