Alors que la ministre de l’éducation a confirmé l’importance des demandes de départ à la retraite dans son secteur, les syndicats autonomes ne baissent pas les bras et retiennent le «principe de l’escalade » du mouvement de contestation de la remise en cause de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge.
Même si elle révise à la baisse le chiffre des demandes de départs à la retraite enregistrés «jusqu’à présent », la ministre de l’éducation, Nouria Benghabrit, a confirmé l’importance de la demande générée par la remise en cause de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge dans le personnel de l’éducation nationale.
Si les syndicats donnaient des chiffres oscillant entre 30.000 et 40.000 demandes, Nouria Benghabrit a indiqué qu’il y a eu pour l’année 2016 plus de 28000 demandes à la retraite.
La ministre qui intervenait dimanche devant la commission de l’éducation, de l’enseignement supérieur et des affaires religieuses à l’Assemblée populaire nationale (APN), Mme Benghebrit a indiqué qu’il y a eu « 28.720 demandes de départ à la retraite ont été jusqu’à présent déposées par les enseignants en 2016 ».
Pour l’année 2015, 7.000 enseignants ont bénéficié d’un départ à la retraite en 2015. Le nombre des demandes enregistrés « jusqu’à présent » en 2016 est au moins quatre fois plus important, ce qui confirme l’existence d’un rush des demandes générés par la fin annoncée de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge.
La contestation continue
Les syndicats autonomes de la fonction publique qui ont organisé deux grèves de deux jours ces dernières semaines ne baissent pas les bras et ont décidé de maintenir la mobilisation.
Samedi, à l’issue d’une réunion d’’évaluation, au siège du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), ils ont décidé de maintenir le mouvement de contestation. Le «principe de l’escalade » dans le mouvement de contestation a été retenu lors de la réunion mais la date et les modalités seront précisées après des réunions internes de certains syndicats.
Une réunion est prévue le 5 novembre prochain pour décider sur les «dates et les formes» des actions à entreprendre. L’intersyndicale autonome (Santé, Education, Administration publique), s’est félicitée du « large écho à travers le pays» enregistré au cours des grèves menées lors des deux dernières semaines.
L’intersyndicale a dénoncé les « propos provocants » et «méprisants » de certains « hauts fonctionnaires de l’Etat» et appelle les travailleurs de « tous les secteurs», ainsi que «tous les syndicats spectateurs», à assumer «leurs responsabilités historiques» sur les «dossiers de la retraite, du code de travail, et du pouvoir d’achat».