La particularité de cette édition est qu’elle coïncide avec l’instauration des licences d’importation des véhicules dans le but de mettre fin à l’emballement des importations et assainir le marché de l’automobile qui s’était caractérisé par de profonds dysfonctionnements et des pratiques illégales durant les années précédentes.
Le 19e Salon international de l’automobile d’Alger s’est ouvert jeudi, au Palais des expositions (Pins maritimes), avec la participation de 34 exposants dont quinze (15) concessionnaires.
Organisé par la Société algérienne des foires et exportations (Safex) et l’Association des concessionnaires automobiles (AC2A), cet événement s’étalera jusqu’au 26 mars courant.
Une superficie de 20.000 m2 a été réservée à cette manifestation qui réunit des représentants de marques automobiles, des banques et des compagnies d’assurances, ainsi que la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et la Gendarmerie nationale dont la présence est axée autour de la sécurité routière.
La particularité de cette édition est qu’elle coïncide avec l’instauration des licences d’importation des véhicules dans le but de mettre fin à l’emballement des importations et assainir le marché de l’automobile qui s’était caractérisé par de profonds dysfonctionnements et des pratiques illégales durant les années précédentes.
Le contingent global des importations des véhicules a été fixé à 152.000 unités en 2016, rappelle-t-on.
A ce propos, plusieurs concessionnaires approchés par l’APS lors de ce salon se sont dits impatients de connaître les quotas attribués à chacun d’eux.
« Nous aimerions que les choses se fassent rapidement pour que nous puissions travailler dans de bonnes conditions », souligne le concessionnaire d’une marque asiatique.
Bon nombre d’entre eux considèrent comme positives les facilités assurées par l’Etat pour leur permettre l’ouverture d’usines de montage, particulièrement pour la question du foncier.
« Nous avons l’impression que des efforts sont déployés pour permettre aux concessionnaires de réaliser des unités de montage dans de bonnes conditions », avance un concessionnaire.
A rappeler qu’un cahier des charges régissant les activités liées à l’industrie automobile est en cours de finalisation par le ministère de l’Industrie et des mines.
Les principales conditions à remplir par les constructeurs portent, entre autres, sur l’obligation de procéder au montage en Algérie et de fabriquer localement un taux de pièces de rechange qui devrait, à terme, atteindre 40% d’intégration des véhicules ainsi assemblés localement, a indiqué récemment ce ministère.
Le constructeur étranger devrait aussi s’engager à prendre des participations dans la société mixte à constituer à hauteur de 49% au maximum, contre une part majoritaire de 51% de ses partenaires algériens qui serait détenue par les associés publics et/ou privés algériens.
L’organisation et la réglementation de l’activité de l’industrie automobile serviront non seulement les intérêts des entreprises étrangères partenaires mais aussi l’intérêt de l’Algérie qui ambitionne de relancer l’industrie mécanique, avait tenu à préciser le ministère de l’Industrie.
En 2015, la facture des importations algériennes de véhicules s’est chiffrée à 3,14 milliards de dollars en 2015, contre 5,7 milliards de dollars en 2014, soit une baisse de près de 45%.
Le nombre des véhicules importés a également connu une importante baisse en s’établissant à 265.523 unités en 2015 contre 417.913 unités en 2014 (-36,5%).