La crise qui frappe le secteur avicole en Algérie s’intensifie, mettant les aviculteurs dans une situation financière de plus en plus précaire. En ce lundi 27 janvier, les prix de vente du poulet vivant se situent entre 225 DA et 240 DA le kilogramme en gros, ce qui entraîne une perte nette de 45 DA à 65 DA par kilogramme.
Cette situation alarmante est le résultat d’une combinaison de facteurs, principalement l’abondance de l’offre et l’incapacité du marché à absorber toutes les quantités produites. L’un des principaux problèmes rencontrés par les producteurs est l’offre excédentaire sur le marché.
Naturellement, en période de forte production, les prix ont tendance à diminuer ; cependant, dans le cas des aviculteurs algériens, cette offre abondante se heurte à une demande qui ne parvient pas à suivre. Les consommateurs, face à cette baisse de prix, deviennent plus sélectifs et hésitent à acheter autant que par le passé. Dans ce contexte, la compétitivité des aviculteurs est mise à mal, et les marges bénéficiaires s’érodent.
À cette situation déjà difficile s’ajoute une décision récente du gouvernement d’importer 15 000 tonnes de poulet congelé, prévue pour le mois sacré du Ramadhan. Cette manœuvre, bien que destinée à stabiliser le marché et garantir l’approvisionnement, risque de compliquer davantage les choses pour les producteurs nationaux. Alors que les importations de volaille sur le marché entament encore plus les prix du poulet vivant, les aviculteurs voient leurs perspectives de redressement s’amenuiser.
Face à une telle conjoncture, la menace de faillite pèse lourdement sur les aviculteurs. Ces derniers, implorant une intervention gouvernementale, craignent qu’une absence de mesures efficaces ne conduise à des pertes irréparables pour de nombreux acteurs du secteur. Le risque est réel que la crise actuelle précipite un nombre croissant d’exploitations avicoles vers la fermeture définitive.
La crise avicole nécessite une attention immédiate et des solutions concrètes pour favoriser la relance du secteur. Il est impératif que des mesures soient adoptées pour réguler l’offre, soutenir les producteurs locaux et rétablir des prix justes, afin d’éviter une déstabilisation complète de ce secteur vital pour l’économie du pays et la sécurité alimentaire de sa population.