« Depuis que nous avons a expulsé le colonialisme de l’Afrique, nous nous sommes retournés les uns contre les autres et il est temps, à présent, de regarder devant nous», a déclaré le Premier ministre éthiopien.
Le Soudan présidera le mandat 2018 du Conseil des ministres africains des Finances et de la planification de la CEA. Une présidence qui revient cette année à la région Afrique du Nord, alors que le Sénégal présidait le conseil en 2017 pour la région de l’Afrique de l’Ouest.
Des discussions ont eu lieu dès vendredi entre les délégations des pays de l’Afrique du Nord, et c’est le lundi que le nom du pays a été annoncé, à l’ouverture de la 51ème conférence des ministres des finances africain à Addis-Abeba, en présence du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed.
Le nouveau bureau du Conseil des ministres sera composé du Soudan, président du bureau, du Tchad, Premier vice-président, L’Ethiopie, à la deuxième vice-présidence du côté de l’Afrique de l’Est, le Lesotho pour troisième vice-président du côté de l’Afrique du Sud et enfin, le Sénégal assurera le rôle du Rapporteur.
Dans son allocution à l’ouverture des travaux de la 51ème conférence des ministres des Finances africains, le Premier ministre de la République fédérale démocratique d’Ethiopie, Abiy Ahmed, a appelé les dirigeants des pays africains à « oublier les tourments de l’histoire et à se focaliser sur l’avenir du continent ». Parce que « Depuis que nous avons a expulsé le colonialisme de l’Afrique, nous nous sommes retournés les uns contre les autres et il est temps, à présent, de regarder devant nous».
Il a tenu à rappeler que la cellule de réflexion au sein de la CEA est « un cerveaux qui réfléchit sur l’avenir économique de l’Afrique à travers ses comités d’experts et ses organismes ». Et d’ajouter que « l’Union africaine est prête à intervenir dans toute sorte de domaine et même dans les cas de violation des droits de l’Homme ».
De son côté, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a souligné qu’à l’état actuel des négociations pour la ratification des accords de la ZLECA (zone de libre-échange africaine), « la plupart des pays ne sont pas encore convaincus, donc il faut travailler en vue de changer cela et veiller à ce que tous les Etats membres de l’UA ratifient cet accord ».
Il a aussi salué le geste du Rwanda qui a été le premier à avoir ratifié le protocole sur la liberté de mouvement des personnes. Et de souligner ensuite que ce genre de décision se fait au niveau national de chaque pays. Il a également insisté sur l’importance de la pour la bonne exécution de l’accord de libre-échange continental africain est de « se mettre d’accord sur un système de payement ».