Pour les usagers du tramway d’Alger, la journée du mardi 11 octobre 2016 a mal commencé avec une grève « sauvage » des travailleurs qui a contraint les habitués à se rabattre en urgence vers les bus et les taxis. Jusqu’à près de 7 heures du matin, l’activité était normale et ceux qui se sont levé très tôt ont pu échapper à la grève décidée sans préavis par « des travailleurs du réseau d’exploitation Setram d’Alger » ainsi que l’indique un communiqué de l’entreprise.
« Ma fille a pu prendre le Tram aux environs de 6h50 pour aller à l’Université de Bab-Ezzouar, mais après je ne sais pas à quelle heure ça s’est arrêté » note, soulagé, un habitant de Dergana.
Beaucoup n’ont pas eu cette chance et se sont retrouvés piégés par le mouvement de grève des travailleurs du tramway. La direction générale de la SETRAM s’est « excusée » auprès des usagers pour « cet arrêt de travail survenu inopinément et sans revendications » a dénoncé un « mouvement anarchique qui pénalise » les usagers du tramway.
La Direction générale de la Setram « qui a fait du dialogue social, et de la discipline de travail, une ligne de conduite constante et non négociable, restera donc intransigeante face à tout mouvement anarchique qui pénalise directement ses usagers » lit-on dans le communiqué.
La SETRAM assure avoir pris les mesures pour « assurer une mobilité ordinaire » aux voyageurs à travers la mise en place d’un dispositif « en collaboration avec ses partenaires dont l’ETUSA ainsi qu’une entreprise de bus privé, pour prendre en charge tous les voyageurs restés bloqués aux niveaux des stations ».