Le verdict dans le procès du général à la retraite Hocine Benhadid sera connu le 22 mars prochain. Après moult reports, le procès s’est tenu jeudi 8 mars au tribunal de Sidi M’hamed.
Au bout de plusieurs heures, le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed a requis une peine d’un an de prison ferme à l’encontre du général Benhadid. Ce dernier a maintenu les propos qu’il a déjà livré au juge d’instruction: il a critiqué la gestion du chef d’état-major mais n’a à aucun moment outragé l’institution que ce dernier dirigeait.
Les avocats du prévenu, en l’occurrence, messieurs Bouchachi, Mechri et Bourayou ont démonté le fait que les accusations reposaient sur une base juridique, notamment à travers l’absence d’une plainte préalable en matière d’outrage, comme le stipulent les articles 144 et 146 du code pénal.
Dans ce sillage, les avocats ont demandé la relaxe pour leur client, estimant qu’il ne devait même pas être devant le tribunal puisque le ministère de la Défense nationale ni aucune autre partie n’a déposé plainte.
Le général Benhadid, rappelons-le, avait été arrêté par la Gendarmerie nationale le 30 septembre 2015, et mis sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach, suite aux deux entretiens qu’il avait accordé respectivement à la webradio Radio M et à la chaîne de télévision El Magharibia. Il est poursuivi pour « démoralisation de l’armée ». Ses propos, selon l’arrêt de renvoi, « sont outrageants et de nature à porter atteinte au moral de l’armée ». Il sera remis en liberté après plus de neuf mois de détention, pour raisons de santé, le 12 juillet 2016. Le verdict sera connu le 22 du mois en cours.