Les partis politiques qui prennent part aux élections législatives de mai 2017, sont tenus de présenter leur programme électoral ainsi que de convaincre les Algériens, dès ce dimanche 9 avril qui marque le coup d’envoi de la campagne électorale.
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a organisé ce dimanche 9 avril une conférence de presse au sein de son siège à El-Biar-Alger pour marquer le lancement officiel de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai 2017.
Le président du parti, Mohcine Belabbas a expliqué qu’à travers sa participation aux législatives du mois de mai prochain, le RCD « veut montrer au peuple algérien que le dépassement pacifique et démocratique de la crise de légitimité est possible ». Il considère à ce propos que la mise en place d’une commission nationale indépendante de gestion des élections comme garantie contre la fraude.
Cependant, le RCD a décidé de boycotter les médias publics notamment audiovisuels. Selon le président du parti, l’ENTV qui « est instrumentalisée au profit d’intérêts particuliers, est définitivement sortie du registre de service public ». Mohcine Belabbas affirme que son parti n’a pas besoin d’éventuelles émissions ou « de courts passages folkloriques à l’ombre des réseaux sociaux ». Il a souligné que le RCD activera sur les réseaux sociaux notamment facebook, où il communiquera tous les programmes ainsi que les directs des meetings et des compagnes de proximités.
« Un nouveau départ pour l’Algérie »
Le RCD qui a choisi « Un nouveau départ pour l’Algérie » comme slogan a rappelé, par la voix de son président, les grands axes de son programme. Il s’agit de l’effectivité de l’égalité en droit entre tous les citoyens, à commencer par la concrétisation du statut d’officialité de Tamazight, une réorganisation de l’appareil judiciaire et la libération du champ médiatique.
Critiquant la politique actuelle qui selon lui fait payer aux couches les plus vulnérables la gabegie d’un pouvoir qui a servi les institutions au profit d’une clientèle vorace, Mohcine Belabbas, a signalé « qu’au lieu de prendre le recul nécessaire pour une évaluation lucide et responsable, les parrains préfèrent s’enfoncer dans un choix suicidaire ». « Pourtant la relance de l’activité économique et la prise en charge des problèmes sociaux sont possibles », conclut le président de ce parti d’opposition.