Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi a présenté samedi une nouvelle initiative de paix pour la Libye en proposant, aux côtés du maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l’est du pays, la création d’un conseil élu et l’instauration d’un cessez-le-feu à partir du lundi 8 juin.
Ce plan comporte aussi un appel à des négociations à Genève et au retrait de tous les combattants étrangers de Libye, a ajouté Abdel Fattah al Sissi, aussi accompagné par le président du parlement de l’Est libyen, Aguila Saleh.
La Libye ne dispose pas d’institutions stables depuis le renversement en 2011 de Mouammar Kadhafi. Depuis plus de cinq ans, des gouvernements et des parlements concurrents dirigent pour les uns l’ouest du pays et pour les autres l’est du pays.
La proposition de plan de paix d’Abdel Fattah al Sissi intervient quelques jours seulement après l’échec de l’offensive lancée en avril 2019 par le maréchal Haftar sur Tripoli, où se siège le gouvernement libyen d’entente nationale (GEN), reconnu par la communauté internationale.
L’Egypte, avec les Emirats arabes unis et la Russie, s’est rangée du côté de l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar mais ce soutien a été insuffisant face à l’appui militaire fourni ces derniers mois au GEN par la Turquie.
De multiples projets de trêve et tentatives de relance des négociations de paix ont déjà échoué pour la Libye. Les Nations unies ont néanmoins engagé ces derniers jours des discussions séparées avec les deux camps belligérants pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu.