L’année 2016 touche à sa fin. Quelques chiffres sur les Algériens commencent à tomber: ils sont plus nombreux à se marier depuis la fin de la décennie noire, ils font plus d’enfants donc même si le taux de natalité a baissé. Et l’infertilité masculine augmente.
177.000 mariages durant l’année 2000, 369.000 en 2015. Le taux de nuptialité en Algérie a été multiplié par deux : 5 mariages pour 1000 habitants en 2000 à 9 pour 1000 en 2015.
Cette augmentation sensible du nombre de mariages après la fin de la décennie « noire » explique en partie la hausse de la natalité passée dans les mêmes années de référence de 600.000 naissances par an à un million.
Ces chiffres, rapportés par le Soir d’Algérie, ont été donnés par le directeur de la population au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Amer Ouaali. Selon lui, même si la fécondité a baissé ces dernières années, le taux de natalité est également encouragé par le mariage à un plus jeune âge et un taux de mortalité infantile en baisse de 14 points (22 décès pour 1 000 naissances en moyenne).
41,2 millions d’Algériens début 2017
Ce taux de mortalité, souligne-t-il, « reste effectivement important mais sa réduction nécessite du temps ». Globalement, les Algériens seront 41,2 millions début 2017 avec un taux de croissance annuel de la population de 2,15%, selon Salima Boukhari, vice-directrice de la population au ministère de la Santé et de la Population.
Ce doublement de la natalité en 2015 par rapport à l’an 2000 nécessité, selon elle, une « stratégie de contrôle de la croissance démographique » ce qui suppose de fournir « un meilleur service d’organisation familiale. »
Autre chiffre du jour : le taux d’infertilité chez les couples algériens est passé de 15 à 20% au cours des dernières années. 20% des couples n’arrivent pas à concevoir d’enfants et naturellement durant les deux premières années de vie commune régulière, a indiqué le Pr.Belkacem Chafi, chef de service de gynécologie et obstétrique à l’EHU 1er novembre d’Oran.
Autre évolution, les tendances de l’infertilité se sont inversées en Algérie, touchant aujourd’hui plus d’hommes que de femmes. « Alors que dans le passé les problèmes d’infertilité dans le couple concernaient beaucoup plus les femmes que les hommes, aujourd’hui la gent masculine est désormais la plus touchée », a-t-il souligné, dans une déclaration à l’APS.
Les Algériens sont de plus en plus infertiles car, leurs spermes deviennent déficients et insuffisants. Leur spermatogenèse se trouve dérangée surtout par l’alcool et la cigarette mais aussi par d’autres facteurs tels que la pollution et le stress.