Un total de 604 millions DA est réservé chaque année aux livres et aux revues, soit un pourcentage dérisoire des 4.468 milliards DA de dépenses de consommation des ménages, indique une enquête de l’ONS.
Les Algériens investissent peu, très peu dans les livres, seulement 0,012% de leurs dépenses annuelles de consommation, a rapporté mercredi l’agence APS citant des chiffres de l’Office national des statistiques (ONS).
Un total de 604 millions DA est réservé chaque année aux livres et aux revues, soit un pourcentage dérisoire des 4.468 milliards DA de dépenses de consommation des ménages, a détaillé cette enquête de l’ONS sur les budgets alloués aux produits ou services liés à l’éducation, la culture et aux loisirs pour l’année 2011.
Ce budget est réparti entre les livres de culture générale (223 millions DA), les romans, nouvelles et contes (166 millions DA), les dictionnaires et encyclopédies (150 millions DA), les revues et périodiques (36 millions DA) et les livres pour enfants (29 millions DA).
L’enquête révèle, par ailleurs, que les Algériens dépensent beaucoup plus d’argent pour acheter des journaux: 4,76 milliards DA durant la même année.
Au total, les ménages algériens ont dépensé 142,3 milliards DA sur l’éducation, la culture et les loisirs en 2011, un chiffre qui a plus que doublé par rapport à l’année 2000 (59 milliards DA).
Les groupes de produits et services composant cette catégorie de dépenses incluent des biens électroniques, des frais d’éducation et articles scolaires, des articles de musique, sport et de camping, des achats de livres, journaux et revues, des frais de spectacle, culture et loisirs, des dépenses de voyage et des frais de réparation des produits relevant de cette catégorie de consommation.
L’étude, qui a porté sur un échantillon représentatif de 12 150 ménages, montre une dépense mensuelle moyenne de près de 2000 DA/ménage.
Selon le milieu de résidence, les dépenses en milieu urbain ont atteint 113,61 milliards DA (soit 80% du total des dépenses éducation-culture-loisirs), tandis que dans le milieu rural, elles ont été de 29,06 milliards DA.
Produits électroniques, part du lion
Par groupe de produits, l’achat des biens électroniques (téléphones portables, TV, micro-ordinateurs…) vient en tête de liste avec 41,3% de la totalité des dépenses éducation-culture-loisirs.
Les frais d’éducation et d’articles scolaires viennent en seconde place (31,6%), suivis des dépenses de voyages (13,2%), des frais de spectacle, culture et loisirs (7,5%), d’achat de livres, journaux et revues (3,8%), articles de musiques, camping et loisirs (2,2%) et frais et réparation des produits (0,5%).
Des écarts
Selon les catégories sociales que l’ONS répartit en cinq groupes, le niveau des dépenses augmente, évidemment, avec l’évolution du niveau de vie des ménages.
Les dépenses des ménages les plus défavorisées ne représentent ainsi que 6,3% des dépenses totales des ménages en éducation-culture-loisirs, alors que ceux des plus aisées ont dépensé 48,4% de la totalité.
La dépense annuelle moyenne par tête a été de l’ordre de 3.886 DA en 2011 contre 1.923 DA en 2000.
En fonction du milieu de résidence, elle a été de près de 4.670 DA/tête annuellement pour la personne habitant en milieu urbain (contre près de 2.200 DA en 2000) et de près de 2.350 DA pour celle résidant en milieu rural (contre 1.555 DA).
En fonction du type d’habitat des ménages, l’écart est considérable entre les dépenses des ménages habitant des villas et celles des familles habitant des constructions précaires ou autres.
Ainsi, les dépenses annuelles globales en éducation-culture-loisirs des ménages habitant les villas ont été de 62,3 mds DA en 2011 contre 1,1 milliard DA pour les ménages habitant les constructions précaires, tandis que celles des ménages résidant dans les immeubles ont été de 45,4 mds DA.