Dans une lettre adressée aux différentes rédactions, le président de l’association des anciens détenus des camps du Sud, Noureddine Belmouhoub lance un appel au candidat à la candidature Ali Ghediri pour se positionner sur la question du statut de ces derniers qui se considèrent comme victimes.
Dans sa missive, Belmouhoub s’explique sur le choix d’interpeler Ali Ghediri, il y affirme : « D’aucuns pourront – je n’écarte pas cette éventualité -, me reprocher le fait que c’est à vous que je pose cette question, je leur répondrais par anticipation que les autres candidats n’étaient pas des militaires au moment des faits sujets, et objets de ma question ».
Mu par un désir de recherche de la vérité, le président de l’association réfute l’argument de prescription en classant la détention des supposés sympathisants du FIS comme imprescriptibles car faisant partie selon lui de la catégorie des « génocides et crimes contre l’humanité ».
Il rappellera aussi dans la lettre que cette mesure d’internement avait affecté, selon lui, 24 000 algériens et que ce qu’il appelle une déportation arbitraire qui a eu lieu en février 1992, a eu lieu vers « des zones à forte teneur de radioactivité nucléaire, chimique et bactériologique ».