Après les journalistes, c’est la famille artistique qui s’est mobilisée aujourd’hui 17 novembre pour demander la libération provisoire du célèbre comédien Kamel Bouakaz, qui est en détention préventive depuis le 25 octobre dernier suite à l’affaire « Amir DZ ».
Une cinquantaine d’artistes dont le grand Said Hilmi, Farida Krim, Mourad Khane, Yacine Zaidi, des militants et des journalistes se sont rassemblés devant le Théâtre national algérien (TNA) cet après-midi, pour soutenir Kamel Bouakaz.
Rencontré sur place, Hocine Bouakaz, frère du comédien détenu, a dénoncé le lynchage pratiqué par certains médias contre son frère, qui selon lui représente l’Algérie. « Mon frère est un acteur connu sur tout le territoire national et représente l’Algérie à l’international, comment peut-on lui faire une chose pareille ?! Le lynchage que mon frère a subi a eu des effets négatifs sur ma famille notamment sur les enfants et la femme de Kamel », a martelé Hocine Bouakaz.
L’acteur Yacine Zaidi, un des initiateurs du comité de soutien à Kamel Bouakaz, a déclaré à Maghreb Emergent, que le rassemblement d’aujourd’hui n’est qu’un début et que la mobilisation allait se poursuivre jusqu’à la libération de Kamel Bouakaz et des autres. « Nous demandons la libération provisoire de notre confrère. Il faut qu’il soit libéré en attendant son jugement. Bouakaz et les autres détenus dans la même affaire, ne sont pas des criminels pour les emprisonner de cette façon », souligné Yacine Zaidi. Interrogé sur la mobilisation des artistes, M. Zaidi, a expliqué que le rassemblement de ce 17 novembre avait nécessité une semaine de préparation. « Ce n’est pas facile de mobiliser des artistes qui sont éparpillés un peu partout. Mais nous avons reçu des appels et des correspondances d’encouragement de la part de nos consœurs et confrères qui avaient des engagements loin d’Alger », a-t-il ajouté. En outre, Yacine Zaidi a noté que le comité de soutien en question déposera plainte contre les chaines de télévisions qui ont exercé un véritable lynchage médiatique contre Kamel Bouakaz.
L’avocat du comédien emprisonné, Me Sali Dabah, nous a expliqué que le dossier de son client accusé de diffamation et de menaces de parties civiles, était vide. « Dans le dossier de Kamel nous ne trouvons rien que des discussions ordinaires avec le facebookeur Amir DZ », a noté Me Debah. « Nous avons fait une demande de libération provisoire mais elle a été rejetée. Chose qui a bouleversé Kamel psychologiquement » a-t-il confié. Il a notamment précisé, que les chaines de télévisions ayant lynché Bouakaz, « ont donné des faits non mentionnés par la gendarmerie nationale ni chez le juge d’instruction ».
Enfin , le journaliste et militant des droits humains, Said Boudour, ainsi que le militant Hacene Ferhati, ont assuré qu’ils sont présents au rassemblement pour marquer leur solidarité avec Kamel Bouakaz et avec tous les autres détenus dans la même affaire, en citant, le journaliste Adléne Mellah, et le footballeur Foudil Dob. Pour eux, ces personnes ont subi des arrestations « arbitraires ».