LafargeHolcim Algérie s’attend à une croissance de la demande sur le ciment de 3 à 4% pendant encore 20 ans.
L’auto-construction pourrait prendre le relais en cas de baisse de la commande publique de ciment en Algérie, a assuré mercredi sur Radio M, Serge Dubois, directeur des relations publiques chez LafargeHolcim Algérie.
Les auto-entrepreneurs absorbent actuellement la moitié de la production de ciment de LafargeHolcim Algérie, soit un total de 4,5 millions de tonnes par an, selon M. Dubois. « En Algérie, la demande publique ne représente pas toute la demande. Nous avons la chance d’avoir le segment des auto-entrepreneurs », assure-t-il.
Ces auto-entrepreneurs sont principalement des particuliers qui construisent leurs propres maisons et dont la demande en ciment et en matériaux de construction est particulièrement importante. « L’Algérie est un grand chantier où les projets de construction sont très nombreux et vous n’avez qu’à voyager à travers le pays pour le constater », se réjouit le représentant de LafargeHolcim Algérie. D’après lui, l’Algérie est un pays où la demande sur les matériaux de construction et notamment le ciment continuera à croître en dépit du ralentissement enregistré au cours de l’année 2016.
Un marché encore résilient
Durant l’année dernière, justement, la demande a reculé de 4%. Un taux négligeable aux yeux de Serge Dubois qui écarte l’hypothèse d’un « retournement de marché », estimant que le taux de 4% était trop bas. « L’Algérie a consommé en 2016, un total de 26 millions de tonnes de ciment. Un taux de 4% représente une quantité d’un million de tonnes, seulement », explique-t-il. «Le marché algérien est extrêmement robuste, il est encore résilient et je ne pense pas qu’il puisse être en situation de rupture», poursuit-il.
Pour lui, le marché du ciment a encore un bel avenir devant lui en raison des nombreux projets encore à réaliser par l’Algérie. « Nous pensons (chez LafargeHolcim Algérie) qu’en Algérie la demande sur les matériaux de construction se poursuivra pendant encore vingt ans avec une croissance annuelle de 3 à 4% », dira-t-il.
Vidéo :