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Maghreb

Les autorités marocaines refusent d’agréer une ONG de défense de la liberté de la presse

Par Yazid Ferhat
mai 17, 2014
Les autorités marocaines refusent  d’agréer une ONG de défense de la liberté de la presse

Freedom Now, une nouvelle ONG de défense de la liberté d’expression au Maroc, s’est heurtée  au refus du Makhzen d’accepter son dossier d’agrément. Composée de journalistes et de défenseurs des droits de l’homme, Freedom Now  a comme objectif la défense de la liberté d’expression au Maroc.

 

Selon Maati Monjib, historien, la préfecture de Rabat a refusé d’enregistrer le dossier de l’association.  « Nous sommes allés à la préfecture de Rabat pour déposer le dossier de reconnaissance de notre association, ‘Freedom Now’, mais les services administratifs ont refusé », a-t-il précisé, cité par l’AFP.

Freedom Now explique dans un communiqué que des membres de l’ONG se sont rendus à la préfecture de Rabat, qui avait refusé « à plusieurs reprises de réceptionner » le dossier présenté par un « huissier de justice », les « 9 et 12 mai ».  »Les membres de l’association ont été oralement informés que les services de la préfecture refusaient catégoriquement de prendre possession du dossier, sans aucune sorte de motif », ajoute le communiqué de l’ONG.

Freedom Now, dernière-née des ONG marocaine

L’ONG Freedom Now est la dernière née des ONG de défense des droits de l’homme et de la liberté d’expression au Maroc.  Egalement dénommée Comité pour la protection de la liberté de la presse et d’expression, elle a été constituée le 25 avril dernier dans la capitale du Royaume par une poignée de journalistes et défenseurs des droits de l’homme, dont Maati Mounji, Khadidja Ryadhi, ou Ali Anouzla.

Son principal objectif est la défense de la liberté d’expression et de la presse au Maroc. Lors de sa constitution, son président avait déclaré qu’il   » est urgent de former une association pour soutenir ceux qui souffrent d’infractions sur leur droits d’expression ». L’ONG se veut être, selon ses concepteurs,  »une réponse aux attaques des autorités marocaines contre les professionnels de l’information ». Avec les cas de Ali Anouzla, emprisonnée pendant un mois pour apologie du terrorisme et qui attend en état de liberté provisoire son procès le 20 mai prochain, l’ONG a du pain sur la planche pour la défense de la liberté d’expression au Maroc, classé 136eme (sur 180 pays) dans le dernier classement de Reporters Sans Frontières.

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