M A G H R E B

E M E R G E N T

Maghreb

Les avocats de Boudjedra portent plainte contre Ennahar-TV sur la base de charges criminelles

Par Saïd Djaafer
juin 19, 2017
Les avocats de Boudjedra portent plainte contre Ennahar-TV sur la base de charges criminelles

 

L’écrivain Rachid Boudjedra a déposé officiellement lundi plainte auprès du doyen des juges d’instruction au tribunal de Sidi M’hamed contre la chaine Ennahar TV sur la base de charges criminelles .

 

 

 La plainte déposée par les avocats de l’écrivain, Maître Miloud Brahim et Khaled Bourayou porte sur des charges graves qui relèvent du tribunal criminel. Il s’agit notamment de « torture morale », « usurpation de fonction » (de policier), d’atteinte la » vie privée », usage de l’image d’une personne sans son consentement et de diffamation.

 L’écrivain a choisi d’engager une bataille judiciaire avec une volonté claire de désigner l’affaire de la caméra cachée où il était sommé violemment de prononcer la chahada comme étant un acte criminel.  

 L’affaire de la caméra cachée qui a relevé l’ampleur de l’anarchie qui règne dans l’audiovisuel en Algérie avec des chaines TV qui ne sont, selon le président de l’Arav, Zouaoui Benamadi, «ni algériennes, ni légales» a suscité une très vive polémique.

 Saïd Bouteflika, le frère du président de la république, dans un geste de désaveu public de la chaine Ennahar TV, est venu exprimer son soutien à l’écrivain lors de la manifestation organisée devant le siège de l’autorité de régulation de l’audiovisuel.

 A titre indicatif, rappelons que la diffamation commise contre les « particuliers est punie d’un emprisonnement de cinq jours à six mois et d’une amende de 150 à 1500 DA ou de l’une de ces deux peines seulement ».

 Les autres charges évoquées par les avocats sont encore plus lourdement sanctionnées par la loi. C’est le cas pour avoir utilisé la tenue de policier et de s’être présenté en tant que tel – ce qui a été le cas dans la caméra cachée d’Ennahar – est très sévèrement puni.

 L’art 242 du code pénal dispose que « quiconque, sans titre, s’immisce dans des fonctions publiques, civiles ou militaires, ou accomplit un acte d’une de ces fonctions, est puni de l’emprisonnement d’un à cinq ans à moins que le fait ne constitue une infraction plus grave. »

 

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités Maghreb

Présidentielle en Tunisie : Kaïs Saïed face à de nouveaux candidats

Le Tribunal administratif en Tunisie a annoncé vendredi la validation d’un recours ouvrant la voie à une réintégration dans la course présidentielle du 6 octobre, d’Imed Daïmi, ancien conseiller du… Lire Plus

Actualités Maghreb

Le Maroc adopte une loi qui protège les hauts fonctionnaires des poursuites judiciaires

Le Maroc adopte une nouvelle version de la loi sur la « procédure pénale » qui exclut les membres du gouvernement des poursuites judiciaires et empêche les associations de protection… Lire Plus

Actualités Maghreb

Maroc : Omar Radi et trois autres journalistes libérés

Le royaume chérifien a ordonné lundi la libération des journalistes emprisonnés Omar Radi, Taoufik Bouachrine et Soulaimane Raisouni, dans le cadre d’une grâce bénéficiant à 2 476 condamnés. Selon une… Lire Plus

Actualités Maghreb

Coopération patronale : création d’alliance entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye

Trois organisations patronales, à savoir, le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et l’Union générale des chambres de commerce, d’industrie… Lire Plus

Actualités Maghreb

Maroc-inflation : hausse de l’indice des prix à la consommation de 1,8%

Selon le haut-commissariat au Plan, marocain, l’indice des prix à la consommation au royaume a enregistré une hausse de 1,8% au cours du mois de juin 2024, conséquence de la… Lire Plus