Les avocats ont boudé l’activité judiciaire aujourd’hui, répondant à l’appel lancé par l’Union nationale des ordres des avocats (UNOA), pour protester contre les dispositifs de la loi de finances pour l’année 2020 relatives au changement du régime fiscal pour les professions libérales non commerciales.
Selon une source du bâtonnat d’Alger, le taux de suivi de cette grève d’une journée a atteint les 90% au niveau national. Un taux élevé qui témoigne, d’après lui, du refus des robes noires du passage de leur profession du régime fiscal déclaratif au régime fiscal réel.
Des rassemblements ont été également organisés à l’intérieur des sièges des cours de justice dans les wilayas pour exprimer les mêmes revendications.
L’UNOA a adressé des lettres au président de la République et au Premier ministre leur demandant de geler l’application de cette disposition en attendant sa suppression par une loi de finances complémentaire.
Selon notre source, d’autres actions de protestation sont envisageables au cours des prochains jours si le gouvernement ne s’engage pas à revoir cette disposition.
Pour appel, avec le passage du régime fiscal déclaratif au régime fiscal réel, les avocats, les médecins, les dentistes, les huissiers de justices et les notaires payeront la TVA (19%), la TAP (02%) et l’IRG (26%). En tout, la pression fiscale représentera près de 50% des revenus des revenus des avocats et les autres professions libérales non commerciales.