Le dollar cède encore 0,4% face à un panier de devises de référence, des cambistes évoquant la crainte de voir le resserrement monétaire prendre globalement de l’ampleur en raison de la vigueur de la croissance mondiale. D’autres parlent de prises de bénéfices après la hausse provoquée par le relèvement de ses taux d’intérêt par la Réserve fédérale, puis par l’adoption par le Congrès américain de la réforme fiscale promise aux marchés par Donald Trump.
Les principales Bourses européennes évoluent jeudi en baisse à l’ouverture d’une séance animée surtout par les changes, avec un dollar qui cède encore du terrain, permettant à l’euro de continuer de s’apprécier.
La vigueur de la monnaie unique européenne pénalise Paris et Francfort, qui reculent tandis que Londres est stable, grâce notamment à son exposition aux ressources de base.
À Paris, l’indice CAC 40 perd 0,23% à 5.356,30 points vers 08h45 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,23% et à Londres, le FTSE est quasiment inchangé.
Ce dernier indice est soutenu par ses valeurs minières qui bénéficient de la vigueur des prix des métaux industriels, à commencer par le cuivre, qui grimpe encore, à un plus haut de quatre ans. Anglo American prend ainsi 1,15% et Antofagasta 1,22%.
Le prix du cuivre, un métal utilisé notamment dans l’énergie et la construction, est considéré comme un bon baromètre de la croissance mondiale. Il monte sur fond de bonnes nouvelles concernant la santé de l’économie chinoise.
Du côté des indices européens, l’EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,25%, le FTSEurofirst 300 0,1% et le Stoxx 600 0,09%.
Tokyo pénalisée par le yen et les banques
Sur le plan sectoriel, la progression la plus notable est pour le compartiment des ressources de base, qui gagne 0,37%.
Ailleurs dans le monde, l’indice MSCI regroupant les valeurs d’Asie et du Pacifique (hors Japon) prend de près de 1%, portant sa progression depuis le début de l’année à plus de 33% pour se diriger vers sa meilleure performance annuelle depuis 2009.
Cet indice a profité de la vigueur de la croissance mondiale qui a stimulé les exportations et gonflé les bénéfices des entreprises. Son élan devrait se prolonger en 2018, prévoient les analystes.
Si l’indice composite de la Bourse de Shanghai a pris 0,6%, la Bourse de Tokyo a en revanche a fini en baisse de 0,56%, pénalisée par ses banques, dans un faible volume d’échanges. Son indice du secteur bancaire a perdu 1,37% avec notamment un recul de 2,23% pour Mitsubishi UFJ Financial Group
Les valeurs japonaises tournées vers l’exportation ont souffert en outre de la vigueur du yen, qui prend autour de 0,5% face au dollar, autour de 112,80 yens..
Le dollar baisse encore
Le dollar cède encore 0,4% face à un panier de devises de référence, des cambistes évoquant la crainte de voir le resserrement monétaire prendre globalement de l’ampleur en raison de la vigueur de la croissance mondiale. D’autres parlent de prises de bénéfices après la hausse provoquée par le relèvement de ses taux d’intérêt par la Réserve fédérale, puis par l’adoption par le Congrès américain de la réforme fiscale promise aux marchés par Donald Trump.
L’euro en profite pour continuer de grimper, autour de 1,1944 dollar (+0,5%).
Le billet vert a souffert face aux autres grandes devises en 2017, notamment le yen, face auquel il a cédé plus de 3% depuis le début de l’année.
Du côté des cryptomonnaies, le rebond du bitcoin aura été de courte durée puisqu’il perd 8% sur la plate-forme Bitstamp, autour de 14.000 dollars.
Les cours du pétrole montent légèrement pour se rapprocher des pics de deux ans et demi atteints mardi..
La Bourse de New York a fini mercredi en légère hausse, la progression du secteur technologique compensant la baisse du compartiment de l’énergie.
La séance de ce jeudi sera animée notamment par la publication du nombre des inscriptions au chômage aux Etats-Unis la semaine dernière (13h30 GMT) et du dernier indice PMI de l’activité manufacturière dans la région de Chicago (14h45 GMT).