Les économistes interrogés par Reuters s’attendent à une croissance américaine inchangée, à 2,0% en rythme annualisé mais Deutsche Bank note que « les chiffres des bénéfices des entreprises auront une certaine importance car ils tendent à constituer un indicateur avancé de l’activité économique ».
Les principales Bourses européennes ont ouvert sur une note indécise jeudi, en l’absence de facteurs susceptibles d’imposer une tendance pour cette avant-dernière séance du trimestre, à l’exception du rebond du secteur pétrolier.
À Paris, l’indice CAC 40 gagne 0,08% à 5.073,30 points vers 08h00 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,21% et à Londres, le FTSE avance de 0,09%.
Le FTSEurofirst 300 grappille 0,11% et le Stoxx 600 s’adjuge 0,13% mais l’indice EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,06%.
Le compartiment du pétrole et gaz (+0,87%) soutient la tendance, signant la meilleure performance sectorielle en Europe avec le rebond des cours du brut. Le baril de Brent de la mer du Nord évolue à plus de 52 dollars et le brut léger américain se rapproche des 50 dollars, les prix étant soutenus par les perturbations subies par la production libyenne et la perspective d’une prolongation de l’accord limitant les pompages de l’Opep.
Aux valeurs, Tullow Oil gagne 2,45%, plus forte hausse du Stoxx 600, et Statoil gagne 1,9%. A Paris, TechnipFMC et Total prennent respectivement 0,9% et 0,7%.
De son côté, H&M recule de 2,5%, après avoir gagné plus de 3% dans les premiers échanges, certains analystes s’inquiétant des stocks élevés du groupe de prêt-à-porter.
Lanterne rouge du SBF 120, TF1 (-2,8%) souffre de l’abaissement de recommandation de Natixis à « neutre » contre un conseil à « acheter » auparavant.
En Asie, la Bourse de Tokyo a fini sur un recul de 0,8%, pratiquement au plus bas du jour, et l’indice MSCI des marchés d’Asie-Pacifique hors Japon cède 0,18%. Shanghai a clôturé en baisse de 1%, l’indice composite accusant son quatrième recul d’affilée, lié entre autres aux tensions sur la liquidité.
A New York, les grands indices ont fini en ordre dispersé mercredi soir, le Dow Jones cédant 0,2% tandis que le Standard & Poor’s 500 et le Nasdaq gagnaient respectivement 0,11% et 0,38%.
Sur le marché des changes, la livre sterling recule légèrement mais se maintient au-dessus de 1,24 dollar, après avoir touché mercredi un plus bas d’une semaine à 1,2377 dollar.
De son côté, le billet vert évolue en hausse, l’indice mesurant son évolution face à un panier de référence ayant repassé la barre des 100. Le dollar a profité mercredi de la faiblesse de l’euro après les informations de Reuters sur la préoccupation de la BCE face aux réactions provoquées par la modification de son discours sur la politique monétaire lors de sa dernière réunion.
Ces informations ont fait reculer les anticipations de relèvement des taux dans la zone euro et pesé sur la monnaie unique. L’euro évolue encore en baisse jeudi et se traite autour de 1,0730 dollar. Sur les marchés obligataires, les rendements des emprunts souverains sont également orientés à la baisse, le Bund allemand à 10 ans étant retombé à 0,332% selon des données Tradeweb, soit son plus bas niveau depuis le début mars.
La publication, à 12h00 GMT, de la première estimation de l’inflation allemande pour le mois de mars devrait encore alimenter les anticipations d’un maintien d’une politique monétaire très accommodante de la part de la BCE, alors que les économistes interrogés par Reuters s’attendent à un affaiblissement du taux d’inflation outre-Rhin, à 1,9% sur un an contre 2,2% en février.
En Espagne, le taux d’inflation aux normes européennes est ressorti à 2,1% sur un an en mars, contre 2,7% attendu par les analystes et 3% en février.
Les investisseurs seront aussi attentifs à la publication, à 09h00 GMT, des indices du climat des affaires et du sentiment économique en zone euro pour le mois de mars, ainsi qu’aux chiffres définitifs du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis pour le quatrième trimestre.
Les économistes interrogés par Reuters s’attendent à une croissance américaine inchangée, à 2,0% en rythme annualisé mais Deutsche Bank note que « les chiffres des bénéfices des entreprises auront une certaine importance car ils tendent à constituer un indicateur avancé de l’activité économique ».