Les principales Bourses européennes ont ouvert lundi en baisse dans le sillage des propos de la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, laissant entendre qu’un resserrement monétaire pourrait avoir lieu aux Etats-Unis avant la fin de l’année.
Le CAC 40 parisien perd 11,37 points (0,26%) vers 07h15 GMT tandis qu’à Francfort, le Dax cède 0,34%.
La Bourse de Londres est fermée pour cause de jour férié et la séance s’annonce tranquille en l’absence d’indicateur majeur. Les traders commencent à rentrer de vacances en cette fin de mois d’août, le mois le plus calme depuis le début de l’année en termes de volumes d’échanges.
L’indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,25% dans les premiers échanges et le FTSEurofirst 300 abandonne 0,18%.
Aux valeurs, la vigueur du dollar pénalise le secteur des ressources de base et à Paris, ArcelorMittal (AS:ISPA) cède plus de 3%, la plus forte baisse d’un CAC 40 presque entièrement dans le rouge.
Contre la tendance, Alstom (PA:ALSO) prend 2,5% après le contrat de 1,8 milliard d’euros décroché auprès d’Amtrak pour la construction de trains à grande vitesse aux Etats-Unis.
La Bourse de Tokyo a fini en hausse de 2,3%, portée notamment par les assureurs qui rêvent de gains sur leurs investissements en obligations américaines dans la perspective d’une hausse des taux.
Les valeurs exportatrices ont été favorisées en outre par un raffermissement du dollar face au yen.
Wall Street étudiera soigneusement cette semaine une série d’indicateurs, notamment les chiffres de l’emploi pour le mois d’août qui seront annoncés vendredi, pour essayer de deviner quand la Fed se décidera à relever à nouveau les taux d’intérêt.
Tout en jugeant que les arguments en faveur d’une hausse des taux se renforçaient, Janet Yellen a entretenu le suspense sur le calendrier.
Les marchés pensent toujours majoritairement que la Fed ne relèvera ses taux qu’une seule fois, en décembre, mais l’hypothèse d’une hausse en septembre n’est pas totalement écartée. Elle sera même relancée si les chiffres de l’emploi sont bons. La composante des salaires sera particulièrement surveillée parce que s’ils continuent d’augmenter, l’inflation devrait suivre, ouvrant la porte à une hausse de taux.
Sur le marché des changes, le dollar progresse de 0,5% face au yen mais il est stable face à l’euro, qui s’échange autour de 1,1195 dollars.
Les cours du pétrole baissent d’environ 1,5%, alors que s’amenuise l’espoir d’une initiative des pays producteurs pour stabiliser les prix.
L’annonce d’une augmentation de sa production par l’Irak et la vigueur du dollar pèsent en outre sur les cours. Le baril de Brent s’éloigne des 50 dollars et le brut léger américain repasse sous les 47 dollars.